Le groupe d'enqu�teurs d�p�ch� par le minist�re des Transports � Air Alg�rie, pour faire la lumi�re sur l'affaire dite �des pi�ces d�tach�es�, semble avoir du mal � se retrouver dans le gestion du service maintenance de la compagnie nationale. �C'est une affaire qui pourrait d�boucher sur un scandale qui risque d'�clabousser pas mal de monde�, affirme une source proche de cette commission d'enqu�te. Source qui lie le r�sultat des investigations � la souverainet� de la commission dont la mission est de d�busquer les �trafiquants � des pi�ces d�tach�es et de rechange. Une commission d'enqu�te administrative d�cid�e par la direction de l'aviation au lendemain de la d�couverte par les services des douanes de l'a�roport d'Alger d'un important lot de pi�ces d�tach�es non d�clar� � bord d'un avion (7TVEV) d'Air Alg�rie qui devait rallier Tripoli. Notre source ajoute que la �mauvaise gestion� de la pi�ce d�tach�e est en grande partie � l'origine de l'immobilisation temporaire de plusieurs �avions de la flotte vive�. Ainsi, sur les six avions de transport r�gional (ATR), acquis par Air Alg�rie au lendemain de la banqueroute de Khalifa, deux � trois ATR sont r�guli�rement clou�s au sol et pour de longues p�riodes pour d�faut de pi�ces de rechange. Une situation inadmissible selon notre interlocuteur qui rappelle que la compagnie a�rienne s'est dot�e il y a plus d'une ann�e d'une �base de maintenance �quip�e d'un mat�riel de pointe que ma�trise totalement un personnel tr�s qualifi�. Pour lui, la faille ne vient donc pas du mat�riel, ni de la ressource humaine mais de la gestion du stock de la pi�ce de rechange. Et il s'av�re que la compagnie est, depuis quelque temps, d�j� au stock z�ro. �Ce qui est incompr�hensible quand on sait que la flotte est neuve, que le plus vieil appareil date de 2000, et que le technique est l'un des plus gros budgets de la compagnie. Or, plus de 80% des pannes des avions sont dues au manque de la pi�ce de rechange.� Une aberration selon notre source qui r�v�le qu'il ressort des investigations des enqu�teurs que les gestionnaires favorisent la proc�dure de la commande express, que les professionnels simplifient par �AOG� au d�triment de celle classique et �conomique des pr�visions. �L'AOG est une proc�dure tr�s co�teuse � laquelle on recourt exceptionnellement quand l'avion est clou� au sol pour une pi�ce inexistante au magasin. La pi�ce est livr�e sous 48 heures. Cette proc�dure ne peut pas concerner les pi�ces de rechange. Or, � Air Alg�rie on recourt syst�matiquement � cette proc�dure d'urgence.� Et ce n'est pas l� la seule �normit� dans la gestion de la �flotte vive� de la compagnie a�rienne. �Tr�s souvent, des avions qui rentrent au technique pour la traditionnelle r�vision qui en principe ne doit pas d�passer les 8 heures sont utilis�s comme des magasins. Nous avons appris qu'un avion s'est vu subtiliser 58 pi�ces.� Un record, selon notre interlocuteur qui indique que des �millions de dollars sont perdus quand un appareil est immobilis�, sans oublier les r�percussions sur le respect des horaires et des passagers qui, parfois, voient leurs vols annul�s ou retard�s sans aucune explication�. Notre source ajoute que l'immobilisation des ATR pour ce motif fallacieux du manque de pi�ces de rechange, et l'utilisation �d'avions comme magasin � ne peuvent que se r�percuter n�gativement sur la compagnie et ses passagers des lignes int�rieures qui n'ont d'autre choix que les longues heures d'attente, quand leur vol n'est purement et simplement pas annul�s. �Cette gestion ouvre la voie � toutes les lectures, on se demande si cela n'est pas fait pour justifier les affr�tements.� Un sujet qui, pour rappel, a fait l‘objet d'une lettre du syndicat d'entreprise au ministre des Transports.