Happ� par la sp�culation m�diatique qui le projette chaque jour � port�e du coup de gr�ce, Abdelaziz Belkhadem, le chef du gouvernement et secr�taire g�n�ral du Front de lib�ration nationale (FLN), n�aura pas � s�essayer au d�menti. Le pr�sident du Mouvement de la soci�t� pour la paix (MSP), Aboudjerra Soltani, lui en �pargne un tel exercice. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - �Le chef du gouvernement, je vous l�assure, ne va pas d�missionner de ses fonctions � la t�te de l�ex�cutif. Je ne flaire aucune odeur de d�mission et, d�exp�rience, je fais confiance � mon flaire�, affirmait, hier, Soltani sur les ondes de la radio Cha�ne I, invit� qu�il �tait de l��mission �Fi El Wadjiha�. Par ailleurs, le chef du gouvernement, dont on dit qu�il essuyait une fronde de la part de certains ministres FLN, sait, depuis hier, que le parti islamiste, du moins son pr�sident, le cr�dite de confiance et l�assure de sa solidarit�. �On est solidaire de Belkhadem�, indiquait Soltani comme pour remettre en �vidence que subsistent toujours des atomes crochus entre le MSP et le FLN. Il reste cependant que, chez le leader islamiste, cette solidarit� n�implique pas comme par automatisme une entraide �lectorale. �Le temps, nous l�avons dit ouvertement, est � la comp�tition et non � l�alliance �, insistait-il. L�alliance pr�sidentielle, de fait, donc, est mise en veille. Ce que, au demeurant, n�infirme pas Soltani � qui opportunit� a �t� offerte pour approuver le sentence l�ch�e la veille par Abderazak Mokri. �L�alliance pr�sidentielle est finie en tant qu�actions coordonn�es. Elle demeure, cependant, en tant que structure et ce, jusqu�au terme du mandat pr�sidentiel�, nuan�ait Soltani. Preuve de ce compter sur soi au sein de l�alliance, les inconciliables positions que le parti islamiste et ses partenaires dans l�alliance adoptent vis-�-vis de l�administration. Des trois partis, seul le MSP se plaint de l�administration. Le RND, en m�me temps que le FLN, ne trouve pas mati�re � vocif�rer. Le pr�sident du MSP ne s�est d�ailleurs pas retenu, hier, de tailler des croupi�res au d�partement de l�int�rieur qui, faut-il le dire, entaille les listes �lectorales au motif que des candidats ont eu � appartenir au FIS dissous. �Certains sont toujours habit�s par les peurs des ann�es 1990. Pour nous, les choses sont claires : nous distinguons nettement entre les anciens militants du FIS qui ont cess� d�activer apr�s l�interdiction du parti et ceux qui ont poursuivi d�agir apr�s cette interdiction. Nous avons pr�sent� sur nos listes des anciens militants du FIS et nous d�fendrons jusqu�au bout leur candidature�, soutenait-il comme pour signifier l�irrecevabilit� des justificatifs avanc�s par le d�partement de l�int�rieur. De plus, Soltani avouait ne rien saisir de ce que les services du minist�re de l�Int�rieur entendent par �menace � la s�curit� publique�. Il a inform� que son parti a officiellement saisi le minist�re de l�Int�rieur sur cette question. Le parti s�est vu signifier 376 refus de candidature et, apr�s recours, seules 268 ont �t� r�accept�es, ce qui fait un taux de 51%. Evoquant le contexte �lectoral dans lequel se d�roule la pr�comp�titivit� �lectorale, le pr�sident du MSP a estim� que l�amendement apport� � la loi �lectoral n�a pas banni le �business�. �Le business a seulement chang�. Avant, il consistait en la location de sigles et de parrainages, aujourd�hui, il se manifeste par l�achat de positions sur les listes.� Soltani a inform� que la premi�re position sur une liste est monnay�e � 500 millions de centimes environ. Quant au taux de participation, Soltani le situe � plus de 50%. Selon lui, l�abstention ne sera marqu�e que dans les grands p�les urbains.