Quelque 100 000 postes de travail dans le secteur de la transformation sid�rurgique et activit�s m�tallurgiques sont menac�s par le ch�mage technique sur l�ensemble du territoire national. La menace a pour cause la p�nurie persistante depuis des mois des brames, incontournables dans l�activit� des unit�s de transformation de l�acier. Faute de ce type de mati�re premi�re, des unit�s ont d� mettre leurs effectifs au ch�mage technique. Cette p�nurie est la cons�quence de l�arr�t impos� depuis le d�but de l�ann�e au haut fourneau (HF) n� 2 du Complexe sid�rurgique d�El- Hadjar, propri�t� de la filiale franco-indienne Arcelor Mittal. Pourtant, le 5 septembre dernier, tout autant que l�aci�rie � oxyg�ne qu�il approvisionne en coul�es continues pour la fabrication des brames, cette installation avait �t� remise en �tat et en exploitation. Cette p�nurie a persist� jusqu�au d�but de ce mois d�octobre. Elle est confirm�e par la commande ferme pass�e par la filiale francoindienne de Arcelor Mittal � sa filiale en Asie occidentale pour la livraison en urgence de 45 000 tonnes de brames d�acier. Entre temps, l�indisponibilit� de ce type de produit sur le march� national a contraint les unit�s de transformation et de commerce de fermer l�une apr�s l�autre. Des sources proches du milieu des sid�rurgistes � El-Hadjar ont indiqu� que les pannes techniques successives qui interviennent r�guli�rement sont le fait d�incidents techniques provoqu�s. Ce que d�ment Kouadria Sma�n, secr�taire g�n�ral par int�rim du syndicat de la soci�t� Arcelor Mittal qui, sans autre commentaire, s�est limit� � dire �C�est de l�intox.� Bien que rien n�ait filtr� sur cet autre arr�t du HF n�2 apr�s sa remise en �tat et en production le 5 septembre 2008, des faits survenus dans et en dehors du complexe plaident pour de r�elles difficult�s de red�marrage des installations de production. La p�nurie illustre bien le passage � vide du secteur de la transformation de l�acier en Alg�rie. Il se caract�rise par l�op�ration de mise au ch�mage technique sous la forme d�un cong� pay� anticip� des effectifs d�Arcelor Mittal. la r�cente d�claration faite � la presse par M. Bosquet, directeur g�n�ral quant � la n�cessit� d�entamer l�importation des brames pour assurer la joint-venture, l�indisponibilit� des brames et des bobines sur le march� national de la transformation, le licenciement des occasionnels et la mise au ch�mage technique des effectifs du secteur priv� de la sid�rurgie dans tout le pays, cette situation fait l�affaire d�un important op�rateur �conomique priv� �tranger. Il a multipli� les op�rations d�importation au profit de trois de ses partenaires alg�riens sp�cialistes de la fili�re transformation. C�est dire qu�actuellement, cette fili�re a perdu une bonne partie de ses rep�res. Au rythme de la sp�culation qui s�vit, les petits op�rateurs ne veulent plus prendre aucun pari sur l�avenir de leurs activit�s. Pour de nombreux cadres et syndicalistes, les incidents enregistr�s au HF n�2 seraient guid�s par des int�r�ts particuliers ayant pignon sur rue � l�usine d�El- Hadjar. �C�est une situation pr�m�dit�e par laquelle on cherche � nuire � notre �conomie. La forte demande de produits sid�rurgiques, notamment ceux plats destin�s � la construction de maisons en pr�fabriqu� au profit des sinistr�s de Gharda�a, devrait aiguiser l�app�tit des sp�culateurs. Ce qui devra entra�ner la faillite des principaux animateurs du commerce des produits sid�rurgiques. 100 000 postes de travail sont s�rieusement menac�s�, a indiqu� un de ces transformateurs. Si l�annonce de la reprise, les derniers jours, de la production de la totalit� des installations d�Arcelor Mittal a �t� bien accueillie, il reste que les animateurs de la fili�re appr�hendent s�rieusement une autre p�nurie. Chez les sp�culateurs, l'heure est � l�enrichissement rapide tant que les installations de production d�Arcelor Mittal resteront silencieuses. Il y a �galement la p�nurie du fer blanc. Ce produit, tr�s demand� par le secteur de la PME et l�artisanat, est indisponible depuis des mois sur le march�. Les �quipements destin�s � la production de cette mati�re premi�re ont �t� mis d�finitivement � l�arr�t par le propri�taire du Complexe sid�rurgique El-Hadjar. Comme par hasard, 400 tonnes de ce fer blanc ont �t� d�clar�s en �retour port�. C�est-�-dire en exc�dent par rapport au chargement pr�vu du navire. Gr�ce � des rouages bien huil�s dans le proc�d� de vente � la sortie usine, trois priv�s n�ont trouv� aucune difficult� � les acqu�rir pour les r�troc�der � 97 DA/kg, alors que le prix r�el ne d�passe pas les 72 DA/kg.