La s�curit� des approvisionnements, la valorisation du gaz (surtout le GNL), et l�anticipation sur son usage dans diff�rents domaines, ont marqu� les d�bats qui se sont d�roul�s hier, � l�occasion du �1er forum de consultation et d��change d�informations relatif au march� du gaz�, organis� � l�h�tel El-Aurassi d�Alger. Ly�s Menacer - Alger (Le Soir) - Durant l�ann�e 2008, le gaz naturel liqu�fi� (GNL) a repr�sent� plus de 30 % du commerce du gaz dans le monde, soit le double de la quantit� transport�e via le r�seau de transport habituel, le gazoduc. Cette quantit� est estim�e � plus de 800 milliards de m�tres cubes. La croissance de la demande des pays d�Asie constitue l�une des raisons qui ont propuls� le commerce du gaz qui demeure, toutefois, peu important par rapport � celui du p�trole. Le forum d�hier a donc �t� l�occasion de soulever la question de l�avenir de ce commerce qui ne cesse de cro�tre ces derni�res d�cennies. A commencer par la question des co�ts de commercialisation de ce produit, consid�r� moins polluant que les autres sources d��nergie actuelles. A ce propos, les diff�rents intervenants au forum ont �t� tr�s prudents dans leur analyse. �Le prix du gaz est une question complexe. Mais je pense qu�il n�y aura pas de changement dans les prix du gaz � court terme�, a indiqu� S. Cattle, repr�sentant de la soci�t� britannique British Petrolum (BP). �Avec les diff�rentes hausses et baisses du prix du p�trole, l�histoire nous a montr� que l�on peut facilement se fourvoyer. Il ne faut surtout pas oublier que les prix du gaz sont index�s sur ceux du p�trole. Il faut cr�er un prix directeur du gaz pour �viter et g�rer tout d�s�quilibre sur le march�, a r�pliqu� A. Hached, conseiller du ministre de l�Energie et des Mines alg�rien, Chakib Khelil. Pour sa part, C. Rahal consid�re que l�indexation des prix du gaz sur ceux du p�trole est �positive�. Les intervenants ont surtout recherch� une solution qui aidera les pays exportateurs de gaz � r�duire les co�ts de production qui restent tr�s �lev�s. Si la crise financi�re mondiale favorise la baisse des prix � hauteur de 15 % environ, entre 2009/2010, cela ne risque pas de durer longtemps. Dans un march� de l��nergie globalis�, le commerce du gaz, notamment le GNL, les participants au forum ont estim� qu�on ira vers des march�s r�gionaux de moins en moins autosuffisants. Les flux du gaz vont ainsi se transformer et s�intensifier, dans le souci �galement de diversifier les sources d�approvisionnement, a dit le P. Scaroni, de la compagnie italienne ENI, fortement pr�sente en Alg�rie. Cette question a retenu l�attention des intervenants qui ont �voqu� l�inqui�tude qu�a suscit�e la crise gazi�re russo-ukrainienne au d�but de cet hiver et qui a risqu� de priver de gaz une grande partie de l�Europe occidentale. Le GNL est consid�r� comme un moyen d�assurer la s�curit� des approvisionnements gr�ce � la flexibilit� qu�il apporte. La globalisation du march� du gaz s�av�re donc in�vitable, selon les participants au forum d�Alger. Toutefois, cette globalisation ne peut se r�aliser que dans le d�veloppement de l�environnement de la coop�ration �nerg�tique entre les pays producteurs et les pays consommateurs qui, souvent, d�tiennent la technologie d�exploitation du gaz, a d�clar� le ministre de l�Energie et des Mines, Chakib Khelil. Ce dernier a rappel� que plus d�une trentaine de compagnies �trang�res coop�rent dans ce domaine avec la soci�t� nationale des hydrocarbures, Sonatrach. Il a not� cependant les difficult�s qu��prouvent les pays exportateurs de gaz � r�duire la fiscalit� impos�e par les pays consommateurs, principalement par ceux du Vieux-Continent qui ne limitent pas l�usage de cette mati�re. La difficult� d�investir dans ce domaine � l�int�rieur des pays europ�ens a aussi �t� �voqu�e dans le chapitre des contraintes qui bloquent le d�veloppement de l�usage du gaz et sa g�n�ralisation � d�autres secteurs d�activit�. A noter que le gaz naturel n�est utilis� en Europe qu�� hauteur de 30 % dans la production de l��lectricit�. Les intervenants ont longuement discut� de la n�cessit� de promouvoir l�image du gaz pour lui �viter d��tre d�class� par d�autres sources d��nergie. Il �tait aussi question de la protection de l�environnement qu�apporte le gaz, notamment dans l��mission du CO2 � l�origine de l�effet de serre qui bouleverse l��quilibre �cologique de la plan�te. L�ensemble des intervenants a consid�r� qu�un forum des pays producteurs de gaz par la Russie, l�Iran et le Qatar n�est pas un cartel semblable � celui du p�trole, l�Opep. �Au contraire, ce forum servirait de cadre de discussion et concertation pour mieux r�guler le march� du gaz et �viter des pertes aux pays producteurs.� Pour conclure, Chakib Khelil a indiqu� qu�il faudrait aller vers un forum o� les pays producteurs et consommateurs pourraient discuter et partager des int�r�ts communs. Le forum d�hier en �tait la parfaite illustration.