Netanyahu, embourbé dans plusieurs affaires de corruption présumée, et le prince héritier d'Arabie saoudite mis en échec au Yémen, choisissent d'aller rencontrer leur ami, le président américain. Le président américain est très sollicité. Il recevra dans quelques jours le prince héritier d'Arabie saoudite et le premier ministre d'Israël. Le prince Mohamed Ben Salmane, dans le bourbier au Yémen, et qui se rend aujourd'hui en Egypte, sera en Amérique le 19 mars. La politique hostile à l'Iran menée par le président américain plaît à la monarchie pétrolière. La reconnaissance par le président américain d'Al Qods occupée comme capitale d'Israël n'a pas autant d'importance pour l'Arabie saoudite que la coopération avec Washington. Il y a quelques semaines, le ministre des Affaires étrangères d'Arabie saoudite a, dans un entretien accordé à un média occidental, dit que la monarchie pétrolière n'annule pas la coopération diplomatique avec Washington pour Al Qods. Washington, qui a conclu un accord de 460 milliards d'armes avec l'Arabie saoudite au moment où la monarchie pétrolière dirige une coalition arabe accusée de crimes de guerre au Yémen, cherche à profiter davantage de l'Arabie saoudite. Un important contrat financier est programmé, écrit la presse. L'Arabie saoudite dirige une coalition arabe qui a perpétré des crimes de guerre au Yémen. L'ONU parle de milliers de civils tués par la coalition arabe au Yémen. L'Arabie saoudite n'est pas dénoncée par Washington, malgré les crimes de guerre perpétrés. La colaition arabe est embourbée puisque l'action militaire est un échec. Le Premier ministre d'Israël Benjamin Netanyahu va bénéficier d'un bref répit la semaine prochaine en rencontrant à Washington le président Donald Trump, un véritable ami, dit-il. Netanyahu a dû subir nombre d'heures d'interrogatoires de la police à propos d'un dossier compromettant qui pourrait, selon certains commentateurs, provoquer sa chute. La police a recommandé le mois dernier son inculpation pour corruption, fraudes et abus de confiances dans deux dossiers, tandis que des enquêtes se poursuivent dans d'autres affaires. Lundi, M. Netanyahu rencontrera Donald Trump qualifié de «véritable ami», alors que le président américain a, depuis sa prise de fonctions, adopté une politique de soutien sans faille à Israël et son gouvernement. Le premier ministre d'Israël et le président américain ont utilisé les mêmes arguments populistes. Le président américain a accordé le soutien moral à Israël et à son gouvernement. Rompant avec ses prédécesseurs et passant outre les multiples mises en garde, il a dit reconnaître Al Qods occupée comme capitale d'Israël. Le transfert de l'ambassade des Etats-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem a même été fixé à mai. Le président américain a aussi gelé le versement de dizaines de millions de dollars d'aide aux Palestiniens.