La Commission de Régulation de l'Electricité et du Gaz (CREG) a été autorisée à lancer, par voie de mise aux enchères, un appel d'offres pour la réalisation d'une station à capacité minimale. Cette réalisation sera répartie entre plusieurs installations devant produire chacune entre 10 et 20 GWh par an. Le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, lors du Forum national des énergies renouvelables, sur la préparation du lancement d'un appel d'offres de développement des énergies renouvelables par voie de mise aux enchères, a assuré à cet effet que «l'importance du potentiel énergétique renouvelable dont jouit notre pays, et plus particulièrement l'énergie solaire, milite pour l'introduction des énergies renouvelables dans le mix énergétique que nous devons offrir au consommateur algérien». Bon nombre d'ouvrages de production d'électricité à partir de sources d'énergie renouvelable ont été réalisés, avant et après l'adoption du programme national, avec la mise en service de la centrale électrique hybride solaire-gaz de Hassi R'mel en mai 2011, suivie de deux autres projets pilotes, à savoir la centrale expérimentale de Ghardaia de 1,1 MW et le parc éolien d'Adrar de 10,2 MW. «Aujourd'hui, nous pouvons compter, grâce aux projets réalisés par la société SKTM, filiale de Sonelgaz, plus de 343 MW de capacité installée en renouvelable, localisée dans la région des hauts plateaux et du grand Sud», a souligné Guitouni, précisant que «Sonatrach compte lancer au niveau de ses sites industriels, des projets d'installation solaires d'une capacité solaire d'environ 1,3 GW pour couvrir 80% de ses besoins sur site». «Les sites connectés au réseau électrique et à un gazoduc ont les meilleures conditions pour accueillir des installations solaires à court terme avec un gain net estimé d'environ 2 milliards de dollars d'ici 2040», a-t-il mentionné. Revenant sur les projets de solarisation, il citera le projet avec ENI qui consiste en le lancement des travaux de réalisation d'une centrale solaire photovoltaïque à Adrar pour une capacité de 10 MW. Sa mise en service est prévue pour octobre 2028. Le second projet de solarisation avec Total consiste en la réalisation d'une étude de faisabilité détaillée d'un projet de centrale solaire. Il a également rappelé que lors du Conseil Interministériel du 6 juin dernier, «le gouvernement a donné son accord à la CREG pour le lancement d'un appel d'offres pour la réalisation d'une capacité de 150 MW. Comme il a également donné son accord pour que la société SKTM procède à la réalisation d'un programme d'hybridation des centrales diesel des localités de l'extrême Sud par le biais de construction de centrales photovoltaïques d'une capacité de 50 MW». Ces projets s'adressent aux investisseurs nationaux, publics et privés, seuls ou en partenariat conformément aux dispositions réglementaires en vigueur. «Rien n'empêche les investisseurs de créer des joint-ventures qui seront de droit algérien», a-t-il estimé. Les investisseurs intéressés par ces projets devront mobiliser leur financement auprès des différentes banques, institutions financières et fonds d'investissement de droit algérien. Evoquant la nouvelle stratégie énergétique, Guitouni a souligné qu'«elle est axée sur le développement d'une industrie nationale de fabrication des équipements entrant dans la réalisation des centrales photovoltaïques, et d'autre part sur la mise en concurrence des investisseurs à travers un processus d'appel d'offres qui devrait permettre d'obtenir les prix du kWh les plus bas possibles». Interrogé sur les 4.000 MW initialement prévus, le ministre a rappelé qu'ils coûtent entre 8 et 10 milliards de Dinars, sachant que le prix du panneau solaire représente entre 60% et 70% du coût de l'énergie solaire. Il a précisé que l'opérateur historique Sonelgaz va acheter l'électricité issue des énergies renouvelables.