Un collectif d'associations et d'organisations de la société civile a lancé hier un appel à «une sortie pacifique de la crise, insistant sur la nécessité d'un changement démocratique apaisé du système en place». «Le mouvement populaire de contestation à travers tout le territoire national, porté par l'ensemble des catégories sociales de la société algérienne, particulièrement sa jeunesse, est un évènement majeur et sans précédent dans l'histoire post-indépendance de notre pays», écrivent les initiateurs de l'appel, ajoutant que cette contestation populaire «est une occasion historique pour notre peuple pour en finir d'une manière irréversible avec ce système autoritaire». Outre la LADDH (aile Benissad et aile Zahouane), la liste des signataires comprend entre autres la LADH, RAJ, Djazairouna, SOS disparus, Tarwa N'Fadhma N'soumer, le Cla, le Satef, le Snapest, CSVM 22 FEV et SOS Bab El Oued. Rappelant que le peuple «s'est exprimé massivement en rejetant la candidature à un cinquième mandat du président sortant en violation de la Constitution, l'élection du 18 avril 2019 et du système politique autoritaire dans sa globalité», les associations signataires estiment que ce mouvement «doit se poursuivre toujours dans un cadre pacifique et s'organiser à travers des assemblées citoyennes partout où cela est possible». Pour elles, «il est du devoir de tous ceux qui ont à cœur l'avenir de notre pays d'œuvrer en vue de l'aboutissement à un compromis historique pour un changement démocratique apaisé du système en place». C'est pourquoi «le compromis historique vers une transition démocratique est une nécessité inéluctable, vitale et urgente», écrivent-elles, non sans poser comme préalable le respect inconditionnel et sans réserve des droits de la personne humaine, des libertés fondamentales et de la volonté populaire. «Nous, signataires de cet appel, nous engageons à œuvrer et à contribuer à la réussite d'une sortie de crise concertée et pacifique», concluent les associations.