La guerre lancée par le maréchal Haftar en Libye continue, tandis que la communauté mondiale n'arrive pas à imposer la trêve. Hier, ils étaient 147 personnes ont été tuées, et 614 autres blessées depuis le lancement d'une offensive du maréchal Haftar, le 4 avril contre la capitale libyenne, Tripoli. Dans le même temps, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires Ocha de l'ONU, a fait état sur Twitter, de 18.000 personnes déplacées par les combats. Les combats opposent depuis le 4 avril, en banlieue sud de Tripoli, les forces du Gouvernement de concorde nationale, GNA, reconnu par la communauté internationale, à l'Armée nationale libyenne, ANL, autoproclamée du maréchal Haftar, l'homme fort de l'est libyen, qui souhaite s'emparer de la capitale, siège du GNA. La poursuite des combats atteste de l'incapacité de la communauté mondiale d'arrêter la guerre lancée par le maréchal Haftar. Washington, Paris et Londres ont brillé par l'ingérence militaire en Libye en 2011, mettant le pays dans l'anarchie, mais peinent à faire respecter la trêve. Huit ans après la révolte qui renversa le pouvoir de Mouammar Kadhafi avec l'aide de l'OTAN, le pays n'en finit pas d'être dans l'anarchie, livré aux chefs de milice ou aux tenants d'un militarisme régressif. Le maréchal Haftar a déclenché les hostilités contre un gouvernement mis en place par l'ONU, et la nomination de Faïez el Sarraj, chef de ce « gouvernement d'accord national » installé à Tripoli depuis le printemps 2016. Dès lors, l'autorité de M. Sarraj n'a cessé de faire l'objet d'un travail de déstabilisation. Le maréchal Haftar est accusé par la communauté mondiale pour la guerre lancée. Le peuple de la Libye a protesté contre la guerre, tandis que la communauté mondiale n'arrive pas à l'arrêter. Le maréchal Haftar est soutenu par les Emirats, l'Egypte et l'Arabie saoudite. L'Egypte a pris l'heureuse initiative de se retirer de l'OTAN arabe que Washington et l'Arabie saoudite oeuvrent à créer contre l'Iran. Les Emirats et l'Arabie saoudite, quant à eux, continuent de mener une politique hostile qui favorise la guerre contre Damas, l'Irak et la Libye. Emirats arabes, Washington et l'Arabie saoudite ne semblent pas enthousiastes pour l'arrêt de la guerre lancée par le maréchal.