Ahmed Ouyahia, Abdelmalek Sellal, l'ancien ministre des Finances, Karim Djoudi, l'ancien ministre du Commerce, Amara Benyounes, l'ex-wali d'Alger Abdelkader Zoukh, et l'ancien ministre des Travaux publics, Abdelghani Zaalane, ont été entendus. Le mouvement populaire, qui se poursuit depuis le 22 février dernier sous le slogan «Yethasbou gaâ», commence à se concrétiser sur le terrain. Impliqués dans des affaires de corruption et de dilapidation de deniers publics, plusieurs anciens ministres ont comparu, jeudi dernier, devant le procureur de la République du parquet de Sidi M'Hamed. Annoncée officiellement par la télévision publique, la liste des personnalités convoquées souligne la présence des deux ex-Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, l'ancien ministre des Finances, Karim Djoudi, l'ancien ministre du Commerce, Amara Benyounes, l'ex-wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, et l'ancien ministre des Travaux publics, Abdelghani Zaalane. Selon les médias, certains de ces anciens hauts responsables ont comparu devant la justice en tant qu'accusés, et d'autres en tant que témoins. Citant des sources judiciaires, l'ex-Premier ministre, Ahmed Ouyahia serait accusé, selon ces médias, d'avoir bénéficié de plusieurs avantages non justifiés et exagérés dans le registre des marchés publics. Il serait également accusé d'avoir tiré profit de l'argent public et de dilapidation de deniers publics. À ces lourdes accusations s'ajoute celle de financement illégal de partis politiques. L'ancien premier ministre, Abdelmalek Sellal, a lui aussi été entendu jeudi, par le procureur de la République près le tribunal de Sidi M'hamed en tant qu'accusé. L'ex-directeur de campagne de l'ex-chef de l'Etat serait accusé d'avoir octroyé des avantages indus et inexpliqués à ses proches et connaissances. Sellal serait également accusé d'abus de pouvoir de par son poste de ministre, et d'utilisation illégale de l'argent public. Par ailleurs, plusieurs responsables de différents secteurs économiques, ainsi que nombre d'hommes d'affaires, se sont présentés au tribunal de Sidi M'hamed. La télévision publique avait indiqué dans la journée, que «la convocation de ces responsables s'inscrit dans le cadre de la poursuite des enquêtes concernant l'affaire Ali Haddad». Amar Tou a été aussi entendu, puis a quitté le tribunal vers 18h. L'ancien ministre a été entendu par le procureur de la République dans le cadre de l'enquête sur l'affaire Ali Haddad. Les autres responsables convoqués ont quitté l'un après l'autre le tribunal. Depuis quelque temps, la justice convoque nombre de responsables pour les auditionner dans le cadre d'enquêtes sur des affaires de corruption. Devant le tribunal de Sidi M'hamed, des citoyens se rassemblent, exigeant «une justice équitable et l'incarcération des corrompus». Ils exigent que toutes les personnes autrefois proches du clan Bouteflika, rendent des comptes sur leurs sorties d'argent. Benyounès s'explique Le président du MPA, Amara Benyounès, s'est exprimé jeudi, sur sa comparution devant le tribunal de Sidi M'hamed. Il a, à cet effet, précisé qu'il a comparu en tant que témoin dans une affaire en cours d'instruction, relevant de ses anciennes fonctions ministérielles. Amara Benyounès a ensuite réitéré sa confiance en la justice, affirmant être entièrement disposé à coopérer avec cette dernière.