Contrairement à l'information publiée par un quotidien arabophone faisant état d'une pénurie du protoxyde d'azote, un produit anesthésique, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière affirme qu'«aucune carence de ce produit n'a été signalée». Contacté par nos soins, un responsable au niveau de cette structure a démenti catégoriquement cette information, affirmant que «tous les produits d'anesthésie sont disponibles dans les hôpitaux publics et qu'aucun manque n'a été signalé ces derniers temps». Et d'ajouter : «Ce sont des produits vitaux pour le secteur de la santé publique et son indisponibilité ne sera jamais pardonnée.» Lors de notre virée dans des hôpitaux de la capitale, les médecins anesthésistes ont également confirmé la chose. Rachid, ophtalmologue, déclare n'avoir jamais fait face à ce type de problème au niveau de l'hôpital où il exerce : «Je travaille au centre hospitalo-universitaire de Parnet, à Alger, depuis longtemps et je n'ai noté aucun manque en ce produit. Aucune intervention n'a été reportée à cause de son indisponibilité, même s'il n'est pas tout le temps indispensable dans les blocs opératoires.» Plus explicite, Rachid affirme que ce gaz est nécessaire uniquement dans les anesthésies profondes. «Le protoxyde d'azote est un vieil agent d'anesthésie et son utilisation aujourd'hui est controversée.» Ce produit est spécialement recommandé pour les interventions nécessitant une anesthésie profonde. Il est, faut-il le préciser, fabriqué en Algérie et tous les hôpitaux sont dotés d'un stock conséquent afin d'éviter d'éventuels accidents. Dans les pays européens, une étude a été lancée pour décider si le protoxyde d'azote pouvait être supprimé des blocs opératoires, et ce, à cause de ses effets secondaires. Les chercheurs ont déjà trouvé d'autres thérapeutiques pour le remplacer, comme le xénon qui a les mêmes avantages et moins d'effets indésirables.