La montée en puissance de la délinquance juvénile parmi les mineurs inquiète davantage le service de protection de l'enfance de la sûreté de wilaya de Tlemcen. Un constat prouvé par le bilan de l'année 2013, au cours duquel 156 mineurs ont été arrêtés. Le plus préoccupant est la nature des délits. Tous ces mineurs ont été arrêtés pour attentat à la pudeur, agression sexuelle et viol dans une vingtaine d'affaires suite à des plaintes de victimes. Présentés au juge des mineurs près le tribunal de Tlemcen, 31 d'entre eux ont été placés sous mandat de dépôt, sept transférés dans un centre de rééducation pour mineurs et 118 remis en liberté provisoire en attendant d'être déférés devant le tribunal pour mineurs. Les causes de cette violence parmi cette frange restent, selon les spécialistes de la police, la déperdition scolaire et la drogue, notamment les psychotropes tout en soulignant que ces enfants sont pour la plupart victimes de bandes de malfaiteurs qui les enrôlent et leur apprennent toutes sortes de fléaux sociaux. Ils les utilisent aussi pour écouler leur drogue parmi les jeunes et les enfants. A ce stade, le mineur ne mesure pas l'impact de son méfait et devient un instrument à la solde des bandes de malfaiteurs qui les attirent souvent avec des sommes d'argent alléchantes. La sonnette d'alarme est donc tirée par les policiers du service de la protection de l'enfance, lesquels, malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation menées en milieu scolaire, jugent qu'il est temps que ce phénomène soit pris réellement en charge. La solution pour l'atténuer : leur insertion dans le monde professionnel par la formation.