Les corps communs et ouvriers professionnels du secteur de l'éducation ont mis à exécution leur menace de reprendre leur mouvement de protestation si le ministère persiste dans sa position «méprisante et passive». Les concernés entreront aujourd'hui dans un nouveau mouvement de débrayage qui s'étalera sur trois jours pour faire pression sur le département de Benghebrit afin qu'il intervienne pour prendre en charge les préoccupations des quelques 200 000 employés faisant partie de ce corps. C'est ce qu'avait annoncé le Syndicat national des corps communs et des ouvriers professionnels du secteur de l'Education (Snccopen) qui s'est déclaré déterminé à poursuivre sa démarche jusqu'à l'obtention de ce qu'il appelle «gain de cause». Le Snccopen qui a réuni, la semaine dernière à Saïda, son conseil national, a fait encore monter la pression en menaçant d'amplifier son action en annonçant également des rassemblements pour le 19 du mois courant devant les différentes directions de l'Education. Non satisfaite des débouchés de sa réunion, au début du mois dernier, avec les responsables de la tutelle, la formation représentant le plus grand nombre d'employés du secteur a opté pour le maintien de sa décision d'aller vers la contestation en déclenchant son premier débrayage le 27 avril dernier. Ce mouvement suivi d'un sit-in le 6 mai se veut, avait expliqué le syndicat dans un communiqué, un signe de protestation contre l'attitude des pouvoirs publics qui tardent à satisfaire leur dossier de revendications qui comporte une série de revendications socioprofessionnelles, dont la réouverture de leur statut particulier et la révision de leur système indemnitaire. Les dispositions de l'article 87 bis, notamment le volet relatif au versement du nouveau salaire et les effets rétroactifs découlant de l'abrogation de l'article en question, ont été également soulevées. Le SNCCOPEN avait, lors du conseil extraordinaire tenu les 3 et 4 avril dernier, appelé ses adhérents à se mobiliser pour contester aussi les décisions émanant des directions de l'éducation et qui portent sur la réduction à 40% du nombre de salariés et sur le rythme de travail dont le volume horaire est de 60 heures par semaine au lieu de 40. Le rebondissement de ce syndicat avait fait l'objet de critiques émanant de la commission des corps communs affiliés à l'Union nationale de l'Education et de la formation (Unpef), tout en affirmant que «ce syndicat ne veut que diviser les rangs et perdre du temps».