Les travailleurs de l'Institut national de l'hôtellerie et du tourisme (INHT) Aboubakr-Belkaïd de Tizi Ouzou, ont décidé d'observer une grève, demain, pour réclamer la prise en charge de leurs doléances d'ordre socioprofessionnel et, surtout, en guise de solidarité avec l'une de leurs collègues. Dans un préavis de grève rédigé à l'issue d'une assemblée générale tenue le 15 mai dernier, la section syndicale de l'INHT, affiliée à l'UGTA, a décidé d'un débrayage d'une journée suivi d'un rassemblement au niveau de l'établissement en guise de protestation contre l'exclusion et l'élimination de leur collègue, B. Linda, par le jury de l'examen pour le recrutement au poste d'attachée principale d'administration, lit-on dans le préavis dont une copie a été transmise à notre rédaction. Pour la section syndicale de l'INHT, un institut spécialisé dans la formation en hôtellerie et tourisme, leur collègue a été victime d'un «complot mijoté par le chef de service par intérim du personnel et d'autres complices ayant envisagé de recruter et favoriser quelqu'un de leur entourage». Le même syndicat n'a pas ménagé la direction de l'établissement, accusée d'inertie dans cette affaire pour ne pas avoir agi et «pris des mesures pour annuler les résultats du concours», lit-on dans la même déclaration. Cette grève se veut aussi, selon la section syndicale, une façon pour dénoncer le retard accusé par la tutelle pour répondre au point relatif au remboursement des revenus provenant des primes hors budget, comme cela a été décidé lors d'une précédente réunion, écrit le syndicat. «Nous réclamons notre droit aux bénéfices provenant des opérations hors budget de notre institut à savoir l'argent généré par les formations des personnels de nombreuses entreprises à l'instar de l'ENTMV, Gestour et l'Onat. La direction a recouru à des répartitions inéquitable de cette prime en octroyant des sommes de 30 millions pour certains travailleurs de l'INHT alors que le reste, c'est-à-dire la majorité du personnel, n'a eu droit qu'à deux millions de centimes», s'insurge un syndicaliste. Pour rappel, les travailleurs de l'Institut national de l'hôtellerie et du tourisme (INHT) avaient gelé dans un premier temps une grève prévue au début du mois de février dernier, après qu'une délégation ministérielle eut été dépêchée d'Alger pour désamorcer la crise qui secouait l'établissement depuis plusieurs mois. Lors de la réunion de conciliation qui avait regroupé la délégation du ministère du Tourisme, la section syndicale et la direction de l'INHT, une commission fut installée pour se pencher sur les problèmes soulevés par les travailleurs. Des engagements avaient été pris par cette commission pour répondre aux doléances des travailleurs, selon la section syndicale. Situé à la haute-ville, près de l'hôtel Amraoua, l'INTH est spécialisé dans la formation, en 24 mois, de techniciens supérieurs dans les filières de l'hôtellerie et du tourisme. La première se décline en trois options qui sont l'administration hôtelière, la cuisine, la pâtisserie et la restauration. La filière du tourisme offre deux opportunités de formation dans les techniques de production et de distribution de produits touristiques au profit d'agences de voyage et du tourisme, option dont l'enseignement se fait en alternance, tous les deux ans, avec la spécialité de guide touristique local. L'accès à ces différentes spécialités est ouvert, sur concours, aux titulaires du baccalauréat ou de niveau de 3e année secondaire. La formation, assurée en internat et en demi-pension, alterne la théorie et la pratique en ateliers, ponctuée par des stages pratiques au sein d'établissements d'hôtellerie et du tourisme.