Célébrant la Journée mondiale des enseignants, le bureau local du Syndicat national des travailleurs de l'Enseignement (SNTE) a rendu hommage, ce jeudi, aux 11 enseignantes assassinées par un groupe de sanguinaires , le 27 septembre 1997, sur les hauteurs des montagnes d'Aïn Aden. La journée a été célébrée à la maison de l'enseignant, en présence du président national du SNTE, Abdelkrim Boudjenah, le directeur de l'éducation, les cadres et enseignants du secteur de l'éducation, et les autorités locales pour honorer les enseignants et les professeurs présents, qui ont consacré un grand parcours de leur vie à servir l'un des secteurs vitaux, qui est l'éducation. Pour commémorer le tragique évènement de l'assassinat des enseignants, il y a déjà 20 ans à Aïn Aden, et saluer leur bravoure à accomplir leur devoir durant la décennie noire, les parents et proches des 11 enseignantes et leur collègue Saber Habib étaient conviés à cette cérémonie, pour leur rendre un vibrant hommage à l'occasion. Certains présents connaissaient les victimes de cet acte terroriste, et se souviennent toujours que le ciel avait changé de couleur ce jour-là, au moment où le groupe terroriste égorgeait les jeunes enseignantes, l'une après l'autre. Dich Amina, Tounsi Aziza, Boudaoud Kheïra, Bouteraâ Rachida, Mehdane Zohra, Bouhend Fatima, Fliou Sahamdia, Louhab Naïma, Lenfad Hafida, Cherrid Kheïra et Bouali Hanafi Sahnounia, des noms de braves femmes malgré leur jeune âge, qui ont marqué la période de la décennie noire à Sidi Bel-Abbès, dont la population locale se souviendra toujours. Le rôle de l'enseignant et sa noble mission à assurer une bonne qualité d'enseignement aux élèves, étaient les principaux points salués durant les courtes allocutions exprimées par les syndicalistes et les autorités locales. Nouvelle école primaire privée Décidément, l'idée des écoles primaires privées s'installe à Sidi Bel-Abbès, et quelques parents s'y intéressent, alors qu'il y a quelques années de cela, la création de ce genre d'établissement dans la wilaya n'attirait pas trop les parents d'élèves, notamment les salariés de la classe moyenne, à cause des frais énormes à payer annuellement. D'autres ayant les moyens cherchent un intérêt principal, celui d'améliorer le niveau scolaire de leurs enfants et avoir de meilleurs résultats en fin d'année. L'ouverture de l'école primaire privée El Quiam El Hadharia durant cette rentrée scolaire, a réussi à attirer quand même pas mal de parents, pour créer 6 classes, y compris la classe préparatoire, composées de 6 à 8 enfants par salle, sachant que la réglementation intérieure de l'école limite le nombre des élèves à 16 par classe. La créatrice de ce projet, Mme Mami Farida, titulaire de doctorat en enseignement et apprentissage, a expliqué que l'intérêt principal des parents qu'elle a rencontrés, est d'aider leurs enfants à avoir un niveau plus élevé, lié surtout à de meilleures conditions d'enseignement, surtout avec des classes qui ne connaissent pas un surnombre d'élèves. Les parents, qui ont adhéré, payent une somme de 50.000 da par trimestre, les frais des cours et d'autres activités culturelles, artistiques et sportives assurés aux enfants, par 11 enseigants dont la majorité des femmes sorties en retraite anticipée. La ligne directive de l'école consiste à apprendre à l'enfant une certaine autonomie avec un bon comportement qui l'aide à s'intégrer facilement dans la société, une fois adulte, dira-t-elle, en exprimant sa volonté à réussir son projet, tout en répondant aux attentes des parents, qui espèrent soulever une évolution concrète du niveau d'apprentissage de leurs enfants. Malgré que la majorité des parents optent pour l'enseignement public à cause des moyens financiers, les porteurs de projets privés semblent encouragés à investir dans ce domaine, et espèrent même réussir comme c'était le cas dans d'autres villes du pays. La preuve : cette école est la deuxième après l'établissement primaire Manahil El Ilm, la première école d'éducation et d'enseignement agréée à Sidi Bel-Abbès il y a 2ans. Les écoles privées n'attirent pas seulement les personnes aisées et épanouies financièrement, mais aussi des couples salariés, cherchant à offrir à leurs enfants des conditions garantissant leur réussite dans l'avenir et sans aucune difficulté, malgré les grandes charges financières à payer annuellement. Pour conclure, Mme Mami Farida estime que la réussite de son projet est liée à celle des scolarisés, pour gagner la confiance des parents et leur prouver l'efficacité de son plan de travail.