Qui du mouvement sportif où du judo algérien ne connaît pas Tahar Mezghiche dit Mouloud ou Caponé, pour les intimes. Un judoka hors pair qui a fait les beaux jours de l'Algérie dans les années 1970, une personnalité du sport longtemps considérée comme la coqueluche du sport national , en raison de son comportement exemplaire, mais aussi de par ses facettes (blagueurs) qui n'ont rien à envier aux artistes de talent. estimé à l'échelle nationale, ce sportif pétri de qualité s'est forgé une expérience dans le domaine du judo, notamment sur les plans technique et méthodologique de l'entraînement. Disposant d'un diplôme de prothésiste dentaire, il a réussi en étant jeune à joindre sport et études, cette distinction ne se limite pas là, elle s'est améliorée au fil du temps où il s'est permis d'atteindre le haut niveau avec des participations aux différentes compétitions mondiales et continentales où l'on peut citer dans la foulée, les championnats du monde à Tokyo, les Jeux méditerranéens d'Alger, ainsi que plusieurs participations aux championnats d'Afrique et Arabe où il a eu à maintes reprises à monter sur le podium, en compagnie de ses camarades, Goumrassa, Louaret, Moussa, Talba, Belmir, Abbad et bien d'autres sous la houlette des deux entraîneurs nationaux, maîtres Nakamoura et Hifri. Aujourd'hui, Mouloud n'est plus ce battant sur un tatami, il combat plutôt une petite maladie qui l'empêche pour l'instant de revenir en salle pourquoi pas encadrer un jour des bambins, une manière de rester en course, néanmoins, il garde ses esprits de blagueur et de technicien intacts, nostalgique à plus d'un titre, il préfère parler du bon vieux temps, notamment celui passé aux Groupes laïcs en évoquant ses amis de toujours, dont certains ne sont plus de ce monde, il cite au passage, les Lefad, Hamici, Merah, Benazzouz, Bousbah et bien d'autres… disparus à la fleur de l'âge. Très touché par ces pertes cruelles, il fond en larmes lorsqu'il les évoque, d'autant qu'il s'en souvient régulièrement, pour lui, «cette belle époque vaut plus que tout l'or du monde, elle est inégalable». S'agissant de ses amis venus continuellement lui rendre visite, il rétorque : «Dieu merci, de temps à autre mes amis de toujours viennent me rendre visite, j'espère n'avoir jamais fait de mal, ces visites me réconfortent, je tiens à leur rendre un vibrant hommage, ils ne m'ont pas oublié dans ces moments difficiles, mais aussi au MC Alger (Sonatrach) à sa tête son président M. Djouad, Mustapha Berraf, le professeur Rachid Hanifi, Dr Neni Slimani, Boualem Rahoui et la liste est encore longue». Enfin, et pour conclure, Mouloud prie Dieu de revenir de si tôt sur un tatami assisté des entraîneurs, d'autant qu'il dispose d'un diplôme d'éducateur ainsi que celui du second degré dans sa discipline de prédilection, il dispose aussi d'une excellente vision dans le domaine des nouvelles méthodes d'entraînement, nous ne pouvons dans ces moments durs que lui souhaiter un prompt rétablissement et un grand retour parmi la famille du judo algérien.