Sublime, sensationnel et magnifique, tous ces qualificatifs ne suffiront pas pour mettre en évidence la performance de ce groupe de chérubins qui ont réussi l'exploit d'éliminer une équipe ivoirienne constellée de stars. Cela remonte à loin, voire très loin même, une éternité, qu'on n'avait pas été aussi séduits et émerveillés par une prestation de notre équipe nationale, comme on l'a été dimanche soir dans ce match Algérie-Côte d'Ivoire, où les Verts ont allié l'art et la manière, offrant au public africain tout entier un spectacle de haute facture. Et s'il vous plaît pas face à n'importe quel adversaire, puisqu'il s'agissait du plus grand favori de cette CAN, à savoir la Côte d'Ivoire de Didier Drogba et de son sorcier blanc Vahid Halidzovic. Encore une fois, les nôtres ont démontré qu'ils forment et qu'ils sont une équipe à défis et que nos internationaux sont, chaque fois, en mesure de se surpasser lorsqu'ils ont en face d'eux des adversaires de dimension mondiale, comme ceux de cette équipe des Eléphants. Entamant le match tambour battant, ce but très prématuré de Kalou n'a nullement impressionné nos internationaux qui ont démontré une force mentale à toute épreuve, et certains de nos capés avaient vraiment le vent en poupe, comme par exemple Nadir Belhadj, qui a été tout simplement époustouflant en pesant, comme il le fait chaque fois, de tout son poids sur la défense ivoirienne. Un atout de marque, tout comme l'est aussi le remplaçant de luxe Hameur Bouazza, dont l'entrée s'est avérée extrêmement précieuse pour ses coéquipiers, puisque c'est lui qui a été l'auteur du troisième but, offrant par la même occasion la victoire et la qualification à l'Algérie. Ce dernier s'est aussi distingué en étant également à l'origine de plusieurs débordements et passes décisives créant par ses accélérations et débordements une zizanie dans la surface de réparation ivoirienne, qui auraient pu permettre à l'EN d'aggraver la marque dans le dernier quart d'heure du match. Karim Matmour, fidèle à la tradition, est devenu une véritable pièce maîtresse dans le puzzle de Rabah Saâdane. Il a épaté tous les observateurs, allant jusqu'à émerveiller les nombreux techniciens présents sur les lieux qui ne tarissent pas d'éloges à l'encontre de celui-ci. Auteur du premier but égalisateur, il a constitué un véritable poison constant pour la défense ivoirienne, de par sa rapidité, ses coups de rein et ses tirs soudains et le plus souvent qui font mouche. Un à un, on pourrait certes citer tous les joueurs, qui ont, chacun à sa manière, apporté leur contribution à cette éclatante victoire, mais il faut tout de même avouer que la réussite revient avant tout et en premier lieux à la force du collectif et à la grande solidarité qui prévaut au sein de l'équipe. Bravo les gars, persévérez dans cette même voie, la gloire sera sans doute au rendez-vous !