Le leader du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), Mohamed Saïd, a affirmé que «le discours est survenu au moment où la contestation sociale a pris de l'ampleur au risque de paralyser le pays». «S'il est incontestable que la première décennie a connu des réalisations socioéconomiques importantes dont la principale est la réconciliation nationale qui a conduit au rétablissement de la sécurité, il est non moins incontestable que celle-ci s'est distinguée par un déficit de légitimité des institutions élues, une fermeture du champ politique et médiatique privant le pays de l'apport de nouvelles compétences et d'un contre-pouvoir crédible», soulignant également «l'aggravation des inégalités sociales et le développement de la corruption». Selon lui, le programme des réformes repose sur 5 points : «Primo, le cadre institutionnel désigné pour la réalisation de ces réformes est obsolète au sein duquel évoluent des forces politiques incapables d'encadrer la dynamique sociale en cours, secundo, les réformes annoncées ne peuvent être réalisées en une année à moins qu'elles ne soient prêtes, auquel cas l'élargissement de la consultation ne sera que de pure forme et n'aura d'objectif que la reconduction sous un nouvel habillage d'un système de plus en plus contesté.