Sollicité par nos soins à donner son avis sur la hausse des prix des produits alimentaires durant la période de ramadhan, l'expert international et PDG d'Algeria International Consult, Mebarek Malek Serrai, a estimé que cela est dû au phénomène de la rétention- spéculation, étant donné la hausse de la consommation chez les familles algériennes pendant le mois sacré. «C'est l'éternelle répétition de la question de hausse des prix, et ce, malgré l'existence en quantité suffisante de tous les produits. La rétention-spéculation sera encore de retour, à mon avis», a-t-il indiqué hier au Temps d'Algérie. L'expert a souligné que «le ministère du commerce, fort des recommandations des dernières assises nationales sur le commerce, ses services seront certainement plus protégés pour accomplir leur mission de surveillance, de conseils et même de sanctions contre les invétérés spéculateurs». Notre interlocuteur a insisté sur «la surveillance des dépôts et centres de distribution qui devrait être renforcée avant même que les produits arrivent au stade du détail et aux marchés de proximité». Aussi, l'affichage obligatoire des mercuriales de prix va aider, selon lui, le citoyen à mieux équilibrer ses achats et son budget». «Sur l'aspect purement culturel, le gouvernement, à travers les institutions spécialisées, est appelé à réaliser un travail de vulgarisation et d'information des commerçants pour les persuader de respecter le niveau des prix et l'esprit de Ramadhan, avec comme corollaire final, la sanction contre ceux qui ne respecteront pas la concurrence loyale. Dans le cas contraire, et avec l'ambiance qui règne à l'échelle régionale et sous-régionale, nous devons rester très alertes et vigilants contre toute tentative de provocation ou de manipulation liée aux prix spéculatifs», a proposé Malek Serrai. Dans le but d'éviter des situations de tensions ou de pénuries, les autorités publiques ont constitué des stocks de produits alimentaires de première nécessité, avec des programmes d'importation qui ont commencé depuis plusieurs jours. Plus de 6000 tonnes de viande bovine surgelée seront importées et 10 000 tonnes de viande blanche congelée de production nationale seront mises sur le marché. Les pouvoirs publics ont décidé également de maintenir la subvention des prix du sucre et de l'huile. Cependant, les mesures prises par l'Etat ne concernent pas le marché des fruits et légumes qui échappe à tout contrôle. Depuis quelques jours, les prix des légumes de saison ont connu une hausse injustifiée.