Sept fonctionnaires, des agents, des sous-officiers et des officiers, relevant de la direction de Constantine, ont entamé une grève de la faim depuis le 14 février dernier. Un mouvement décidé suite à une sanction du 4e degré qui leur a été infligée par la commission paritaire. Certains membres «mettent en évidence l'impartialité de la décision, laquelle obéit à d'autres considérations». Hier, les sept fonctionnaires syndicalistes, dont 4 suspendus et 3 révoqués, se sont rendus à la Centrale syndicale pour demander l'arbitrage du premier responsable de l'UGTA ou de ses cadres afin d'examiner leurs revendications, sanctionnées, par ailleurs, par des correspondances adressées simultanément à la direction générale de la Protection civile, à la direction de Constantine et au wali. «Trois jours après le déclenchement de la grève de la faim au sein du siège de la direction, le directeur de Constantine a introduit une poursuite judiciaire en référé», ajoutant que «le 18, et conformément au jugement rendu en faveur de la direction, nous avons quitté la direction pour poursuivre notre grève au sein de la Centrale syndicale de Constantine, et ce pour exiger notre réintégration et l'abandon de toute poursuite de la part de la direction suite aux sanctions qui nous ont été infligées en flagrante contradiction avec la loi 90/14». Selon le syndicaliste, «le directeur de la Protection civile de Constantine s'est opposé à la tenue d'une assemblée générale réglementaire. Devant notre obstination à faire valoir nos droits d'exercice du syndicalisme, le directeur, tout en taxant notre action d'illégale, nous a sanctionnés, nous accusant de faute professionnelle, ce qui est tout à fait faux». Il a ajouté que «des membres de la commission paritaire devant laquelle nous avons été traduits avant de préciser que «nous n'avons fait qu'appliquer la loi 06/03 relative au statut général de l'UGTA», ajoutant que «si nos revendications ne sont pas satisfaites, nous viendrons à la Centrale syndicale d'Alger et nous mettre aux côtés des syndicalistes des Douanes». Selon un des membres de la coordination syndicaliste, élue par 170 sections sur les 214 existantes à Constantine, venus pour rencontrer les responsables de la centrale, «nous apportons notre soutien aux syndicalistes, fonctionnaires de la Protection civile car ces derniers n'ont commis aucune erreur professionnelle et, donc, ne méritent pas les sanctions décidées à leur encontre par la commission paritaire». Pour l'heure, les grévistes espèrent rencontrer la tutelle avec l'espoir que cette dernière agisse dans le sens de leur réintégration.