Les requêtes du personnel de l'éducation et de la formation seront traitées lors d'une réunion intersectorielle. Dans le cadre de ses concertations avec ses partenaires socioprofessionnels, le ministre de l'Education nationale, M.Boubekeur Benbouzid, a tenu une réunion de travail avec les représentants du bureau national de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) au cours de laquelle les différents problèmes inhérents au secteur ont été débattus. C'est ainsi qu'il a été question de la rentrée scolaire, d'application des réformes de l'école ainsi que de la prise en charge des préoccupations socioprofessionnelles du personnel, selon une déclaration commune rendue publique. En ce qui concerne les retards enregistrés dans la rentrée scolaire, les deux partenaires sociaux les attribuent aux dommage causés par le séisme du 21 mai dernier avec la démolition de plusieurs infrastructures scolaires. A ces justificatifs, vient s'ajouter le fait que les examens du BEF et du Bac ont été reportés au mois de septembre au niveau des wilayas d'Alger et de Boumerdès. Ce qui a accentué encore davantage le retard de la reprise scolaire. En dépit de ce retard, les deux partenaires se félicitent de la bonne reprise qu'a connue le secteur de l'éducation. Une reprise qui risque d'être remise en cause par les grèves décrétées par les différents syndicats et qui ne cessent de se répercuter négativement sur la scolarité des enfants. Au sujet des réformes prônées par le gouvernement, le ministre a, selon le document, fait état des actions entreprises par la tutelle conformément au programme du gouvernement adopté par le parlement et le sénat. En ce qui concerne l'épineux problème des revendications socioprofessionnelles du personnel du secteur, le ministre a assuré que toutes ces requêtes seront traitées lors d'une réunion intersectorielle sans pouvoir fournir plus de précisions. Une façon comme une autre de calmer les esprits ou de noyer le poisson. Le problème des salaires est resté également en suspens. Tout en estimant que ces demandes font partie intégrante des mesures d'accompagnement des réformes du secteur, le ministre n'est pas resté sceptique. Pour le représentant du gouvernement «ces revendications feront l'objet de discussions entre les différents partenaires socioéconomiques afin de dégager un système de revalorisation des salaires que le ministère de l'Education se fera un devoir d'appliquer en temps opportun». Une réponse qui ne semble pas satisfaire Mohamed Ider, président de l'Unpef, qui a déclaré que «la revalorisation des salaires et les oeuvres sociales des travailleurs demeurent notre priorité depuis le début des négociations et que l'Union ne fera pas de concession jusqu'à aboutissement de nos revendications» avant de se démarquer des autres mouvements de protestation qu'il qualifie d'«illégaux et qui sont animés d'arrière-pensées politiciennes». En outre et afin de trouver une solution à la crise sévissant au sein des lycées, Mohamed Ider se dit prêt à organiser une rencontre afin d'élargir le dialogue à tous les acteurs du secteur dans l'espoir de dépassionner les débats.