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Une nuit d'émeutes
ANNABA
Publié dans L'Expression le 27 - 06 - 2012

La forte demande sur le logement social demeure le premier facteur de la perturbation
Un climat de tension a pesé lundi dernier dans le quartier populaire Pont-Blanc, et a fini par le déclenchement d'émeutes, où les gaz lacrymogènes envahissaient les lieux.
Des émeutes ont éclaté dans la soirée de lundi à mardi au Pont-Blanc dans la zone ouest de la ville de Annaba. Des dizaines d'habitants du bidonville implanté au lieudit El Firma ont, dans l'après-midi de lundi, bloqué la route menant au Pont Oued Forcha et autres quartiers de cette zone, pour manifester leur colère, quant à la précarité de leur conditions de vie, a-t-on constaté sur place. Ainsi, la forte demande sur le logement social demeure le premier facteur de la perturbation dans la wilaya de Annaba, dont les demandeurs déjà recensés sont impatients de voir les logements promis arriver. C'est ce qui a motivé l'action de contestation engagée, par les occupants des habitations précaires d'El Firma à sortir dans la rue et bloquer la circulation pénalisant des milliers d'automobilistes, dont le transit par cet axe bloqué est obligatoire.
La forte tension qui a régné durant l'après-midi, a fini par se traduire par un regain inattendu de contestations, aboutissant à un affrontement entre les contestataires et les forces de l'ordre. Usant de pneus brûlés et autres objets hétéroclites, les émeutiers ont caillassé les brigades antiémeute déployées en force pour faire face à cette révolte citoyenne, et ont tenté de dégager la route et disperser les manifestants à l'aide de bombes lacrymogènes et de jets d'eau chaude. Le dispositif sécuritaire n'est pas parvenu à contenir la colère des émeutiers, lesquels se sont repliés, bouclant la zone chaude. Les émeutes se sont poursuivies jusqu'à une heure tardive de la nuit de lundi à mardi, pénalisant, outre, les habitants et les automobilistes d'Oued Forcha, les quartiers périphériques, les visiteurs de l'hôpital du Pont-Blanc, dont l'ambulance qui évacuait un malade en urgence a été empêchée de rejoindre la structure hospitalière. Dès mardi matin, les habitants du Pont-Blanc retenaient leur souffle. Des rumeurs persistantes colportées par plusieurs personnes à travers cette zone populaire faisaient état d'une reprise des émeutes envisagée par les occupants dudit bidonville, auxquels se rallieraient des quartiers populaires, dont les revendications sont identiques. Ces mouvements, disaient les mêmes sources, seront organisées pour protester contre l'indifférence des autorités à l'égard de leur situation. Par ailleurs les contestataires interrogés sur les raisons d'une telle action, parlent d'attributions de logements sociaux discrètement à des non-ayants droit, citant des noms de personnes étrangères à la wilaya ayant bénéficié de logement social, à l'image de la cité dite de la Piscine olympique. «Nous sommes allés vérifier par nous-mêmes, et nous avons trouvé des personnes, qui n'ouvrent pas droit, mais surtout étrangères à Annaba, qui ont pu décrocher un appartement», ont déclaré avec fureur nos interlocuteurs. «Les arrêtés se vendent sous nos yeux, alors que nous, on attend «léfraj men and rabi», devait ajouter la foule en furie. Se faisant discrètes, les forces de sécurité n'en ont pas moins pris leurs dispositions pour parer à toute éventualité. Une certaine préoccupation se lisait sur les visages des gens. Craignant pour leurs biens, plusieurs commerçants ont fermé boutique en fin d'après-midi, bien avant l'heure habituelle. La situation semble s'aggraver à Annaba, alors que les mouvements de protestation ont atteint leur apogée à l'image des secteurs extra-muros, dont les routes ont été bloquées, notamment dans la commune de Sidi Amar, où un mouvement de contestation similaire avait été observé, dimanche dernier aux mêmes motifs, à savoir les demandes de logements sociaux. Les mêmes revendications ont motivé la sortie des habitants d'autres quartiers chauds de la wilaya de Annaba, Didouche-Mourad, Champ marin et ceux de la Plaine Ouest. Les uns ont pris d'assaut le siège de la daïra, les autres réclament l'affichage des listes des bénéficiaires des logements sociaux. Entre les uns et les autres, les occupants des baraquements des différents bidonvilles de Annaba, qui, n'ayant pas été reçus par un quelconque responsable, ont décidé de passer la nuit devant le siège de la wilaya et de la daïra. Au moment où nous mettons sous presse, des centaines de contestataires squattent le trottoir de la wilaya, dont les locataires sont en pleine session d'APW. Pour le moment, les heures sont à l'angoisse, et aucun fait notable n'a été relevé. Seul un important dispositif sécuritaire est installé depuis avant-hier pour parer à toute éventualité.


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