A six mois de la bataille pour la présidentielle, rien n'est encore clair Alors que dans d'autres pays c'est le branle-bas de combat, en Algérie les candidats à la magistrature suprême sont toujours dans l'ombre. La classe politique commente de moins en moins l'actualité. Devant le flou qui entoure la présidentielle et le chantier de révision de la Constitution, les partis politiques évitent de polémiquer. Ces derniers se contentent du rôle de spectateur en attendant de nouvelles donnes politiques. «Nous n'avons pas de nouvelles donnes sur les prochains scénarios», affirme un ancien militant du FLN qui précise que les partis sont suspendus jusqu'à nouvel ordre. Effectivement, les formations politiques sont dans l'expectative. A six mois de la bataille pour la présidentielle 2014, rien n'est encore clair. Jusqu'à présent, aucun candidat ne s'est manifesté de manière officielle. Alors que dans d'autres pays c'est le branle-bas de combat, en Algérie les candidats à la magistrature suprême sont toujours dans l'ombre. Devant cet état de fait, les partis politiques ne savent plus sur quel pied danser. Pour les observateurs de la scène nationale tant que le projet de révision de la Constitution n'a pas dévoilé ses grandes lignes et tant que le président de la République n'a pas tranché la question de sa candidature, la scène politique ne peut pas connaître un emballement. Pour eux, tout est suspendu à cette annonce. Les partis s'abstiennent de faire des hypothèses sur le contenu de la révision de la Constitution et la présidentielle. En attendant, les partis tentent de mettre de l'ordre au niveau de leur foyer. C'est le cas d'ailleurs des partis de la coalition. Le FLN parti majoritaire prépare ses bases au rendez-vous électoral. Le secrétaire général, Amar Saâdani, vise à travers ses rencontres régionales à rassembler les rangs du parti et mobiliser pour la grande compétition. Il compte tenir la réunion du comité central à la mi-novembre pour élire son état-major qui chapeautera la campagne présidentielle. Le RND prépare également son congrès pour élire le secrétaire général tout en gardant un pied sur le terrain de la présidentielle. «Fort de ses cadres et militants, le parti est déterminé à renforcer sa place sur la scène politique nationale, notamment à la lumière de la conjoncture actuelle», a déclaré M.Bensalah dans un communiqué rendu public dimanche dernier. Le RND se dit conscient de ses engagements à oeuvrer dans le cadre de ses structures et à travers ses militants à traduire la conviction du parti et à consacrer son soutien au programme du président de la République. Le parti de Tajaou Amel El Djazaïr Taj multiplie ses actions sur le terrain sans pour autant annoncer sa position sur la présidentielle. M.Ghoul qui ne cache pas ses ambitions pour la magistrature suprême affûte ses armes et mobilise ses troupes à tous les scénarios. Le parti soutient fortement le 4e mandat mais dans le cas où le président se rétracte, M.Ghoul prendra le relais. Même ceux de l'opposition ont réduit le son. Les appels au refus du 4e mandat pour le président de la République se font entendre de moins en moins. Lors de son dernier meeting qu'il a animé à Tlemcen, le président du FNA n'a pas réitéré son appel au rejet du 4e mandat.