Epilogue Les pro-Benflis désormais battus sur tous les fronts, «la normalisation» au sein du parti suit son cours. Enfin, après bien des tractations publiques et occultes, des déclarations tonitruantes des uns et des autres, la commission nationale de «préparation du 8e congrès rassembleur» du FLN, présidée par Abdelaziz Belkhadem, a été installée officiellement, hier, au siège du parti. Dans son allocution lors de la cérémonie d'installation, M. Belkhadem, chef du clan dit des «redresseurs» au sein du parti, a indiqué que «la structuration, la composition et les prérogatives des structures de cette commission seront définies ultérieurement». Est-ce à dire que la crise, qui a secoué pendant plus d?une année les rangs de cette formation politique, est pour autant terminée ? Pour nombre d?observateurs au fait des affaires du plus vieux parti de la scène politique nationale, le raz de marée électoral au profit du président Bouteflika d?il y a presque deux mois, conjugué à la démission, prévisible de surcroît, du président de l?APN, Karim Younès de son perchoir du palais Zighoud-Youcef, ont fini par sceller définitivement le sort du courant fidèle à l?ex-secrétaire général du parti, Ali Benflis, et régler une fois pour toutes le rapport de force et l?issue de la bataille de représentativité engagée entre les deux camps avant, pendant et après la présidentielle. Ces développements au sein du FLN, fort attendus d?ailleurs par les analystes avertis de ses méandres, ont permis au chef de file des redresseurs d?assener, face à la presse lors de sa conférence de presse, des formules toutes faites pour la circonstance telles que «Il n?y a pas de bipolarité au sein du FLN», ou encore «Il n?y a jamais eu de hache de guerre» entre ses militants. Mais comme dans toute confrontation, «les poches de résistance» ? émanant autant des perdants de la bataille que des gagnants récalcitrants à la normalisation se faisant au détriment de leurs thèses ? sont encore signalées au sein de ce parti sur lequel se sont appuyés tous les pouvoirs que l?Algérie a connus depuis l?indépendance.