«Jamais les menaces sur les libertés publiques n'ont été aussi fortes depuis l'avènement du multipartisme. Cette régression appelle une mobilisation des forces démocratiques», constate le RCD dans un communiqué parvenu, hier, à notre rédaction. Un constat établi à l'issue de la réunion en session ordinaire du comité exécutif du parti, mercredi dernier à Alger. La formation de Saïd Sadi tente de produire un impact d'envergure sur le terrain de l'opposition politique. Ce faisant, le RCD avertit contre «le retour de la pensée unique» et interpelle les forces vives de la nation pour trouver un cadre consensuel afin d'apporter les réactions appropriées à ce qu'il désigne comme «spectre de dérives anachroniques». Plus radical que jamais, le RCD revient à la charge et brosse un tableau noir de la situation qui caractérise actuellement la scène nationale. Dans son communiqué, le RCD parle de «violation des droits civiques et politiques qui révèlent au grand jour une stratégie répressive instrumentalisant la justice et visant à réduire toute expression libre dans la vie publique», est-il mentionné. Aucun «secteur» n'est épargné, selon les rédacteurs de ce même communiqué. En parlant de secteur, le RCD entend la liberté de la presse, le pluralisme syndical, les libertés publiques et la défense des droits de l'homme ainsi que l'expression citoyenne. Dans tous ces domaines de la vie publique, «le harcèlement judiciaire et l'abus de l'autorité sont omniprésents», selon la vision du RCD. C'est la raison pour laquelle, explique-t-on du côté de ce parti, que «le combat» de l'heure est la mobilisation solidaire pour la sauvegarde des acquis démocratiques «conquis au prix de lutte et de sacrifice qui font l'honneur de notre histoire d'après-guerre», conclut le communiqué du RCD.