Eternel Djaout... On s'en souvient de la première réunion tenue par le wali Abdelkader Bouazghi qui arrivait juste dans la wilaya de Tizi Ouzou avec les élus du chef-lieu où il a promis de redonner à la ville des Genêts son image d'antan. Hier, on ne pouvait que reconnaître que cette mission a bien été remplie. Dans l'après-midi de jeudi dernier, la ville de Tizi Ouzou a été gratifiée d'un autre espace vert qui a pris le nom de l'illustre écrivain Tahar Djaout. En effet, c'était jeudi dernier que le wali ainsi que les élus de la commune de Tizi Ouzou ont inauguré l'espace vert Tahar-Djaout, situé désormais devant le tribunal, au coeur même de la ville des Genêts. Ils étaient très nombreux les citoyens de la ville à venir assister à la cérémonie d'inauguration qui s'est déroulée dans une ambiance festive. L'espace de détente, une parcelle abandonnée à côté du jardin du 1er- Novembre portera désormais, selon le premier responsable de la wilaya, le nom de Tahar Djaout qui a donné sa vie pour la liberté d'expression. C'est également un hommage à toutes les personnes qui ont sacrifié leur vie pour que nous puissions jouir aujourd'hui de cette liberté. Notons, par ailleurs, que la gestion et l'entretien de cet espace très beau, orné d'un jet d'eau, de fleurs et de plantes ornementales incombera aux services de la mairie de Tizi Ouzou. Réalisé en l'espace de trois mois moyennant une enveloppe financière de 30 millions de dinars, l'espace devra garder sa verdure qui fera resplendir le visage de la ville de Tizi-Ouzou. La stèle érigée au milieu du jardin à la mémoire de Tahar Djaout se souviendra de la promesse des élus de garder ce lieu en bon état. A signaler qu'en l'espace de trois années, la ville de Tizi Ouzou a retrouvé la totalité de ses espaces verts et jardins. Appelée jadis la Petite Suisse algérienne, la capitale du Djurdjura a longtemps été clochardisée et laissée à l'abandon. Les jardins délaissés ont été investis par les délinquants, les sans-abri, les chiens errants et autres fléaux. Ce n'est qu'à l'arrivée de l'actuel wali qu'un véritable coup de pied a été donné dans la fourmilière. A son premier constat avec les responsables et élus de la commune, il a promis que tous les moyens seront mobilisés pour redonner à Tizi Ouzou son image d'antan. Aujourd'hui, trois années plus tard, force est de reconnaître que tous les jardins ont été réaménagés et refaits. Ainsi, on a assisté à la renaissance du jardin Mohand-Oulhadj situé dans la partie nord de la ville. Aujourd'hui, il est incontournable pour les personnes à la recherche d'un espace pour se reposer et respirer l'air pur. Au coeur de la ville des Genêts, est également ressuscité le jardin du 1er- Novembre. Ancien espace de détente que les vieux racontent avec nostalgie, aujourd'hui, il est resplendissant. D'autres nouveaux espaces verts ont été volés à la folie immobilière et au béton. L'ancienne gare a été transformée en espace de détente qui attire des milliers de riverains à la recherche d'espaces pour se détendre. Enfin, rappelons que si les efforts consentis pour ressusciter l'ancien visage de la ville des Genêts ont été récompensés, il est à espérer que les services concernés tiennent leur parole de maintenir l'entretien de ces espaces verts seuls à même de procurer de l'oxygène au milieu du béton armé.