Contrairement au MIP TV de Cannes ou au Dubai Contain, l'Algérie, n'expose pas son savoir-faire audiovisuel sur toute la planète. Mis à part quelques salons en Europe et au Moyen-Orient, l'Algérie reste absente des salons internationaux. Et pourtant, il existe des RDV internationaux qu'il ne faut pas rater et dans lequel il faut être présent. Ainsi, après Dakar, Accra, et Johannesburg, Abidjan a abrité du 2 au 4 juin 2015, le Discop Africa, le marché international de la création, de la production et de la distribution de contenus audiovisuels. Un marché auquel ne participe pas l'Algérie, mais dans lequel quelques responsables de la télévision algérienne et quelques vendeurs algériens installés en France comme MD Ciné étaient présents. Et pourtant Discop Africa était une découverte pour beaucoup de producteurs et diffuseurs de la Côte d'Ivoire. Même si la francophonie rapproche tous les pays africains, l'Algérie s'est volontairement déconnectée de la production francophone. Toutes les productions sont arabes même celles diffusées sur Canal Algérie. Acheteurs, vendeurs, producteurs et diffuseurs, tous sont venus de partout et au rendez-vous d'Abidjan, il y a eu plus de 40 nationalités. Pour être au Discop, le ticket était de 250 dollars. Pour un stand, il fallait s'acquitter de la somme de 4000 dollars et pouvoir attirer l'attention de deux ou trois vendeurs et faire des connexions. Mais, ce qu'il faut savoir, en général, les prises de contact se finalisent un an après. De sa présence au Discop, la conférence des producteurs évoque un bilan «satisfaisant et très efficient». «En partant vers l'émergence, il faut que l'audiovisuel l'accompagne. Le moyen de communication audiovisuel est un support important pour faire avancer l'émergence», admet le président de la Cepaci. Pour de nombreux organisateurs, le Discop est «incontournable». Pour une rencontre comme le Discop, les producteurs ne doivent pas y aller en rangs dispersés. Parti en observation sur le marché mondial de contenus de programmes, l'acteur Mike Danon a voulu être «confronté, selon ses propos, aux réalités du métier». Comme beaucoup, il découvre le Discop et il s'est dit fier que ce rendez-vous se tienne en Côte d'Ivoire. Directeur artistique et responsable du département fiction chez Digital cinéma Group, Mike Danon et Tony Rodriguez y ont présenté leur projet «La barque». L'enjeu, pour les organisateurs, était de tenir un Discop dans un pays francophone, après le Sénégal. Pour eux, il y a eu un «vrai risque» et un «enjeu francophone» en déplaçant le marché en Côte d'Ivoire. Il y a eu des incertitudes au niveau des décideurs ivoiriens pour que ce rendez-vous soit et il était difficile de faire machine arrière, car le rendez-vous était pris depuis. Si l'Afrique demeure l'un des plus importants marchés de la production audiovisuelle vidéo avec plus de 900 films par an, l'Algérie reste le plus petit pays en matière de production vidéo et cinéma. [email protected]