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Les partis veulent un report des élections
GUERRE EN IRAK
Publié dans L'Expression le 28 - 11 - 2004

Un éventuel report des élections générales de janvier confirmeraient que la situation en Irak ne permet pas l'organisation d'un tel scrutin.
La demande de report des élections du 30 janvier 2005 faite vendredi soir par dix partis politiques, dont celui du Premier ministre intérimaire, Iyad Allaoui, infirme l'optimisme dont faisait montre autant l'administration Bush que M.Allaoui, qui, il y a quelques jours à peine, affirmait que les élections auront lieu à la date prévue. Que s'est-il passé lors de ces derniers jours au moment où l'armée d'occupation américaine, soutenue par la garde nationale irakienne, avait entamé une vaste offensive contre les villes rebelles irakiennes, à commencer par le bastion sunnite de la résistance irakienne, Falloujah. En réalité, la situation loin de s'éclaircir à la suite de cette vaste opération de police, destinée selon ses promoteurs, à «sécuriser» le pays avant les élections de janvier, s'est passablement envenimée ces derniers jours, alors que la sécurité et le calme sont les deux éléments qui font toujours défaut à un Irak qui rechigne à se laisser pacifier. Ainsi, dans un communiqué commun diffusé dans la soirée d'hier, les dix partis font valoir, en demandant le report de la consultation électorale, que «les troubles et les actes terroristes ainsi que les préparatifs insuffisants au niveau administratif, technique et politique, imposent de revoir la date» demandent dès lors «un report de six mois des élections». Une demande qui tombe vraiment mal pour le président Bush qui s'est échiné, lors de la campagne électorale, à dire que la démocratie avançait (grâce à l'invasion de l'armée américaine) à grands pas en Irak, excipant entre autres de l'organisation en janvier «d'élections libres et démocratiques» indiquaient que ce pays se dirigeait vers la démocratie et était en voie de retrouver sa stabilité. Aussi, un recul, même léger de ces élections, sera perçu comme un échec cinglant de la politique irakienne de l'administration Bush. De Crawford, sa résidence texane où il se trouvait pour le week-end, le président Bush s'est contenté d'indiquer: «La commission électorale a prévu que les élections se tiennent en janvier et j'espère qu'elles se tiendront en janvier», sans autre commentaire. Avant M.Bush, son ambassadeur, proconsul américain en Irak, John Negroponte, s'est opposé à un éventuel report des élections, affirmant: «Nous pensons qu'il y aura une sécurité adéquate pour que les élections se tiennent en janvier» ajoutant: «Nous soutenons la mise en application de la loi transitoire en Irak». De fait, l'organisation des élections en Irak le jour fixé est devenu un enjeu stratégique qui dépasse ce que peuvent estimer les Irakiens ou veulent faire. Alors que les partis politiques, y compris celui du Premier ministre intérimaire au pouvoir, estiment que les conditions sécuritaires pour la tenue d'un tel scrutin, ne sont pas réunies, les Etats-Unis veulent, vaille que vaille, le tenir quel qu'en soit le prix. La commission électorale, qui a la responsabilité du prochain scrutin, soutient également, à l'instar de Washington, que les élections auront lieu au moment fixé. «Il n'est pas question de reporter les élections» affirme le président de la commissions électorale, Abdel Hussein Al-Hindaoui qui exclut tout ajournement de la consultation, ne semblant pas tenir compte de la réalité du terrain, comme si organiser un scrutin qui va engager durablement le destin de l'Irak, tient seulement à des faits mécaniques, affirmant par ailleurs que les élections seront reportées seulement «en cas de catastrophe politique» niant ainsi la situation désastreuse qui est celle de l'Irak. Depuis longtemps, les observateurs du champ politique irakiens étaient sceptiques quant aux possibilités d'organiser dans un temps si court et dans les conditions sécuritaires marquées par les violences, les combats et les attentats qui sont celles de l'Irak, des élections qui soient réellement représentatives de l'opinion publique irakienne. De fait, le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a, à plusieurs reprises, mis en garde contre des élections précipitées qui ne soient pas représentatives de l'échiquier politique irakien. Aussi, M.Annan, qui était vendredi à Ouagadougou où il a assisté à l'ouverture des travaux du sommet de la francophonie, a-t-il écourté son séjour dans la capitale burkinabée, pour retourner plus vite que prévu à New York, après les derniers développements de la situation en Irak et la demande de report des élections formulées par dix partis politiques irakiens. L'importance de l'enjeu électoral est tel que seuls les Etats-Unis refusent de voir que la situation actuelle n'offre pas toutes les garanties d'une consultation sereine et loyale propre à rétablir la légitimité du pouvoir en Irak et donner au peuple irakien souverain, de choisir hors de toute pression ses futurs représentants et les futurs dirigeants du pays. Et brûler les étapes n'est pas un gage de retour rapide de la stabilité dans ce pays.

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