Djaffer Gacem a vraisemblablement gagné le pari de faire de son feuilleton Ness M'lah City II, une des émissions les plus suivies durant le mois de Ramadan. En effet, devant une Bayouna toujours égale à elle-même, et un Salah Ougrout de plus en plus apprécié, qui pourrait rester insensible à une série aussi burlesque qui a déjà fait parler d'elle par le passé. Cette brochette de comédiens (jeunes et moins jeunes), a réussi à relever le niveau artistique du feuilleton et à lui donner un cachet bien de chez nous malgré les quelques erreurs techniques et les bévues qui n'ont pas échappé à certains professionnels. Dans Ness M'lah City, le making off avait révélé les nombreuses difficultés du tournage, ajoutées à un temps record de réalisation. Il fallait que cette série en 2e option soit prête pour le mois de Ramadan. Un travail titanesque de plus de 13 heures par jour, et un double emploi pour le réalisateur qui devait suivre le travail de tout un chacun et superviser le plateau, tout en dirigeant l'équipe technique. «C'est un plaisir de travailler avec quelqu'un comme Djaffer : croyez-moi, la partie n'était pas facile et on était pris de court par le temps... Plus de vingt parties ont tout de même été réalisées à temps... Le téléspectateur a jugé par lui-même de la qualité de ce travail, et nous sommes tous fiers d'avoir relevé le défi, grâce à Djaffer bien sûr... Il a vraiment sué cette fois-ci..., mais voyez le résultat...», dira Bayouna entre un sourire espiègle et une grimace de compassion. Salah Ougrout - ou Swilley - comme s'amusent à le taquiner certains de nos jeunes, à défaut du capitaine Crochet (dans Les pirates), a tenu à remercier vivement Djaffer de lui avoir permis de tester certains rôles... «C'était pour moi une nouveauté de me mettre dans la peau d'un chanteur-star, américain de surcroît». D'autant plus que j'avais beaucoup hésité à accepter ce rôle... A vrai dire, je ne m'y sentais vraiment pas à l'aise... mais grâce à Djaffer, j'ai réussi à donner le meilleur de moi-même dans ce rôle... Ce qui donne naissance à d'autres idées dans le même contexte, telle qu'une série de Swilley par exemple. Pourquoi pas, dans un proche avenir si les moyens nous le permettent... ». En dehors de Jil Music, Djaffer Gacem semble bien parti encore une fois pour arriver au sommet d'une carrière bien remplie. Cet habitué désormais de l'audiovisuel, malgré son jeune âge, a un nom bien ancré dans les dédales de la télévision algérienne. Si les nombreux clips qu'il présente régulièrement aux nombreux téléspectateurs du monde entier, ont déjà fait parler de lui, il demeure cependant un peu hésitant sur le seuil d'une télé algérienne qui se recherche encore. Quoi de moins étonnant pour un jeune de sa génération qui allie l'innovation à la perfection. Une bonne recette en somme pour celui qui veut réussir par ses propres moyens... Un grand bravo à ce jeune réalisateur auquel nous souhaitons une bonne continuation et chapeau bas à Ness M'lah City à qui nous donnerons rendez-vous pour le prochain mois de Ramadan, Inch'Allah...