Le parti de Saâdani se prépare aux grandes échéances Les adversaires de Saâdani lui reprochent de ne pas rendre publique la composante de son comité central. Le candidat du FLN sortirat-il issu ou non de ses rangs? Le comité central auquel échoit le rôle de choisir le candidat du parti aura son mot à dire durant la présidentielle à venir. «Il (comité central... Ndlr) reste souverain quant au profil et aux critères que doit réunir le futur candidat de parti», a indiqué hier le membre de bureau politique chargé de la communication du FLN, Hocine Khaldoune. Même si l'échéance de la présidentielle de 2019 n'est pas encore proche, le FLN annonce d'ores et déjà «la fin du candidat de consensus», une formule qui «sera bannie avec la fin du règne du président Bouteflika», indique-t-on. Cela étant, les adversaires de Saâdani lui reprochent de ne pas rendre publique la composante de son comité central. Ladite liste pas comme les autres, «n'est pas connue par les militants est tenue secrète et même laissée ouverte», notent les opposants de Amar Saâdani. Des walis, des ministres en exercice, des P-DG d'entreprises publiques en font partie. «La loi organique sur les partis politiques ne nous oblige pas à rendre publique la liste du CC», a justifié M.Khaldoune. «Ladite loi nous contraint seulement à soumettre pour validation par le ministère de l'Intérieur, les statuts du parti». Pour les règlements intérieurs du parti et du comité central, «le FLN dispose d'un délai d'un mois, soit jusqu'au 4 novembre prochain pour les transmettre au département de l'intérieur», dit-il. Le temps semble donner raison à ceux qui conjecturaient que Saâdani serait désigné président du Conseil de la nation, en remplacement de Abdelkader Bensalah. Depuis quelque temps Saâdani se fixe comme objectif de reconquérir la majorité au sein de la chambre haute du Parlement. Le patron du FLN est même persuadé que «son parti aura la majorité pour confirmer sa place de locomotive et de première force politique» lors du renouvellement partiel des membres de ce Conseil, prévu le mois de décembre prochain. Dans cette course contre la montre, le secrétaire général du FLN, devancé par le RND qui a déjà entamé ses tractations en prévision de cette élection, a désigné ses superviseurs pour les primaires locales en cours, au terme desquelles seront élus les 48 candidats du parti aux prochaines sénatoriales, a-t-on appris de la même source. Le FLN qui indique sans plus de détails, que plusieurs partis ont donné leur O.K. pour rejoindre son nouveau front, affirme par la voix de son chargé de communication que des invitations ont été adressées à l'ensemble des partis et parties concernées. Le siège qui servira de quartier général à ce front intitulé, «initiative politique nationale pour le progrès dans la cohésion et la stabilité», «sera connu dès cette semaine», selon notre interlocuteur. Tout ce beau monde «enrichira la feuille ouverte du FLN, fixera ses objectifs et déterminera les mécanismes de sa mise en oeuvre», dit-il. Le FLN qui n'est pas près de se passer de soutien à son initiative par son allié stratégique le RND, fait savoir que les contacts et négociations pour ramener à de meilleurs sentiments ce parti n'ont jamais cessé. Parallèlement au lancement du front de Saâdani, le vieux parti de l'opposition (FFS) qui a été «contraint de bloquer son initiative», d'après Saâdani, vient de relancer sa conférence de construction de consensus national pour «le changement du système». Le TAJ d'Amar Ghoul, le premier parti à annoncer son adhésion au front de Amar Saâdani lance de son côté son initiative politique qui consiste «à s'agréger autour du président Bouteflika et les services de sécurité pour sauvegarder l'Algérie». Enfin, l'opposition qui rejette et le front de Saâdani et l'initiative du FFS, revendique la transition démocratique et la fin de la fraude électorale par la mise en place d'une instance indépendante de la gestion des élections.