La famille du détenu Slimane Bouhafs, condamné récemment à trois ans de prison ferme, a sollicité hier à Béjaïa la grâce présidentielle. La famille du détenu et la Lddh vont conjointement demander la grâce présidentielle comme seule voie qui reste pour lui faire retrouver sa liberté. Avec la Lddh, sa famille a organisé hier une conférence de presse au Cddh pour revenir sur les circonstances de son arrestation et sa condamnation. Slimane Bouhafs âgé de 49 ans, est un citoyen algérien de confession chrétienne en détention depuis le 31 juillet 2016 à la prison de Sétif et jugé, lors d'un procès en première instance. Il a été condamné en appel à 3 ans de prison ferme pour un commentaire sur Facebook, poursuivi sous le chef d'inculpation d'offense à l'islam et au Prophète (art. 144 bis du Code pénal). Aujourd'hui, «son état de santé est des plus inquiétants, la famille Bouhafs lance un cri d'alarme, elle appelle à une large solidarité pour sa libération». La Laddh, qui a suivi cette affaire dès le début, s'est jointe à la famille pour rappeler que l'emprisonnement pour des délits d'opinion et de culte constitue un antécédent grave et est en contradiction avec la Loi fondamentale et le pacte international relatif aux droits civils et politiques ratifié par l'Algérie.