Les candidats à la reprise de ces agences seront recrutés parmi les détenteurs du doctorat en pharmacie. Le Crédit Populaire d'Algérie (CPA) a signé hier à Alger une convention de financement avec l'Entreprise nationale de distribution détail des médicaments (Endimed). Au terme de cet accord, la banque publique prend sur elle le financement de toutes les agences nouvellement acquises dans le cadre de la privatisation de l'Endimed. Cette entreprise détient en toute propriété quelque 500 agences pharmaceutiques. Ainsi les futurs acquéreurs bénéficieront d'un crédit CPA évalué entre 10 millions et 50 millions de dinars. Un crédit qui sera remboursable sur 7 ans avec un différé d'une année et un taux d'intérêt de 5,5 %. Les candidats à la reprise de ces agences seront recrutés parmi les détenteurs du doctorat en pharmacie. C'est la seule et unique condition exigée dans le cahier des charges, a indiqué le P-DG de l'Endimed, M.Si-Ammour. Ce responsable a, par ailleurs, informé qu'une cinquantaine d'agences font actuellement l'objet d'une évaluation aux fins de les soumettre à la vente. Pour l'heure, signale M.Si-Ammour, «la convention porte sur 491 agences réparties à travers le territoire national. Nous allons commencer par la privatisation de 53 agences situées dans l'est du pays et dont les acquéreurs seront connus le 9 avril prochain lors d'une séance publique d'ouverture des plis». Le P-DG du CPA, M.Meghaoui a mis en exergue les avantages qui découlent de cette formule de privatisation, relevant le fait que «les jeunes pharmaciens ne disposent pas, en général, de financements nécessaires pour ce genre d'opération». Ces derniers participent à hauteur de 20% seulement de la valeur de cession de la pharmacie qu'ils désirent acquérir. Cette souplesse dont fait montre le CPA participera au succès de cette opération, bien que le prix moyen d'une pharmacie soit évalué à 20 millions de dinars. C'est-à-dire que les candidats à l'acquisition des officines sont appelés à investir quelque 4 millions de dinars en moyenne. La banque, elle, va mettre l'équivalent de 10 milliards de dinars qu'elle récupérera au bout de 8 ans, assortis d'un bénéfice net de 5,5 %. L'Endimed de son côté, pourra souffler grâce à un important apport en argent frais. En fait, cette opération de privatisation est la deuxième du genre que lance l'Endimed qui, en 1998, avait réussi à privatiser 132 pharmacies, avec la collaboration du même établissement bancaire. Cela dit, la privatisation du reste des agences pharmaceutiques publiques n'est pas réalisable actuellement «en raison de leur situation géographique ou juridique». En effet, pas moins de 300 pharmacies sont implantées dans des zones montagneuses ou sahariennes enclavées, donc non rentables et l'on voit mal un privé s'engager dans un investissement perdu d'avance. Plusieurs tentatives de vendre ces officines ont d'ailleurs échoué, bien que le rôle que celles-ci jouent dans le désenclavement de beaucoup de régions est capital. Cette entreprise (Endimed) qui emploie actuellement 2700 travailleurs environ et réalise un chiffre d'affaires annuel de quelque 10 milliards de dinars, trônait sur 1034 pharmacies.