Il a fallu le renfort de dizaines de voitures de la gendarmerie, hier, pour que soit exécutée la décision de justice portant expulsion de plus de 280 familles vivant depuis des années au niveau de la plate-forme pétrolière de Skikda. Ces familles ont utilisé tous les moyens pour éviter de partir. Hier, toutes les tentatives pour protester par la force ont été empêchées par les gendarmes venus nombreux sur les lieux. Le site, classé hautement stratégique, a été fermé au grand public, obligeant même les résidents de Jeanne d'Arc à effectuer un détour de plus de 10 kilomètres pour rentrer chez eux au lieu de passer par la plate-forme comme cela a toujours été le cas depuis des années. Les raisons de cette expulsion, qui a traîné dans le temps pendant des années, comme l'indiquaient de précédents articles parus dans ce journal, ont trait aussi bien à la sécurité des lieux qu'à l'extension de la zone industrielle au niveau des zones et terrains ainsi libérés. Toujours est-il que Skikda a véritablement frôlé le pire hier, puisque les échauffourés ont été évitées de justesse alors que les familles, dont les bagages ont été transférés par camions vers leurs nouvelles demeures, ont promis de revenir à la charge et de ne pas se laisser faire.