Sonatrach est appelée à se hisser aux normes internationales en matière de protection de ses zones industrielles. Une enveloppe budgétaire de 1,2 milliard de dollars sera consacrée par Sonatrach pour les investissements HSE (hygiène, santé, environnement) pour les deux prochaines années. Plus de la moitié de cette enveloppe est prévue pour l´amélioration de la sécurité des unités industrielles de cette société pétrolière. "Nous espérons, à travers cette stratégie, préserver la santé de nos travailleurs et réduire à zéro le nombre d´accidents de travail, pour assurer l´intégrité de notre patrimoine industriel et réduire à zéro le nombre d´incidents ", a indiqué le P-DG de Sonatrach, M.Mohamed Méziane, hier en marge de la journée d´étude sur les risques technologiques majeurs et la médecine de catastrophe, réalités et perspectives à Sonatrach. Ainsi donc, la protection et l´amélioration de la sécurité des travailleurs dans les zones industrielles pétrolières s´avère une nécessité absolue. D´autant que ces employés encourent de gros risques dans le cadre de l´exercice de leurs fonctions. On se rappelle du tragique accident survenu le 19 janvier 2004 au complexe de liquéfaction de gaz naturel de Skikda. "Un aléa d´origine technologique" a coûté la vie à 27 travailleurs de cette unité de GNL et causé des blessures à 73 autres. Cela sans compter la destruction de la moitié de l´usine et la réduction de la capacité de sa production. Ce problème, qui se pose avec acuité, concerne la totalité des sites de recherche, de production, d´exploitation et de transport des hydrocarbures à travers le territoire national. Pour parer à d´éventuelles catastrophes, Sonatrach a mis en place une direction centrale HSE (santé, sécurité, hygiène). "Des dizaines de dirigeants et de cadres du groupe ont pris part aux débats sur l´évaluation de la situation dans nos régions et complexes et dans nos filiales, des engagements publics ont été solennellement pris par la direction générale", a déclaré M. Méziane. Ce dernier a ajouté que son groupe s´est vu accorder un délai de sept ans pour la mise à niveau de l´ensemble de ses installations. "Nous avons en tout état de cause, décidé de faire tout ce qu´il y a à faire pour mettre Sonatrach aux standards internationaux et d´être aussi préventifs et pro-actifs que nous savons être réactifs et d´être aussi bon dans la gestion du risque et dans l´identification de l´incident que dans la réaction à l´accident", a-t-il expliqué. En outre, le Parlement a adopté, en décembre 2004, une loi relative à la prévention des risques majeurs et à la gestion des catastrophes dans le cadre du développement durable. La mise en oeuvre des mesures édictées par cette loi, est prise en charge par le ministère de l´Energie et des Mines. Cela au moyen d´un plan général de prévention des risques industriels et énergétiques "qui définit un système de veille et d´alerte ainsi que des programmes de simulation nationaux assortis d´un système intégré de gestion des catastrophes".