Med Boukhatem, le pétillant procureur adjoint de la cour de Blida, s'est avéré être un brillant «avocat» des éléments de la PJ du coin, dont l'un d'eux a été mis en cause devant Aïssa Mim, le glacial président. Il a assuré toute l'assistance que «si cette grave accusation aboutissait positivement, le dépassement serait sanctionné», avait averti, les traits graves, le juge. En effet, l'inculpé a juré qu'un policier lui avait glissé des stups dans la poche pour le mouiller. A quelles fins ? Il vous connaît ? Vous êtes son voisin ? Vous avez des comptes à régler ensemble ? a tonné le juge qui a alors permis au parquetier de faire une nécessaire mise au point pour la démonstration de la transparence de la justice : «M.le président, je me dois de répliquer car l'inculpé n'a pas dit que le policier en question est intervenu pour le séparer de son... frère au collet. Il est donc impensable qu'un tel acte grave ait pu se produire. La fouille corporelle a donné un résultat catastrophique pour le détenu : la découverte d'un morceau de came. Voilà la stricte vérité». Et le jeune prévenu de sauter du coq à l'âne : il lâcha : «M.le président, j'ai été battu au poste de police». «Ah ! non, vous n'allez pas accuser le médecin qui a délivré le certificat médical que voici. Taisez-vous», tranche Mim, visiblement agacé. Me Messaoud Nouasria et Me Fekkar suivent sans broncher. Ils ont pris l'habitude d'entendre des sons et des sons et des deux sons, SVP. Mais la PJ dont il faut souligner le travail de fourmi restera à l'abri de toute éclaboussure. C'est sûr.