Il y a aujourd'hui une nouvelle donne et le Qatar est pointé du doigt par ses pairs du CCG en l'accusant ouvertement de soutenir les groupes terroristes. La visite du président des Etats-Unis Donald Trump en Arabie saoudite ne semble pas avoir tout dévoilé. Les Etats-Unis comptent sur l'Arabie saoudite, son allié de toujours pour reprendre les choses en main dans la région, depuis que le Qatar, le voisin ambitieux veut accaparer la place de leader pour devenir un partenaire incontournable au Moyen-Orient. Tout semble en effet indiquer que Donald Trump ait remis une feuille de route aux Saoudiens avec pour première mission, éliminer au plan diplomatique le Qatar, l'encombrant voisin. Le Qatar qui s'est distingué sur la scène nationale et internationale avec comme atouts, ses richesses en hydrocarbures, ses investissements dans le monde qui lui valent soutien et sympathie et sa chaîne de télévision El Jazeera. Il y a aujourd'hui une nouvelle donne et le Qatar est pointé du doigt par ses pairs du CCG en l'accusant ouvertement de soutenir les groupes terroristes. Avec en chef de file, l'Arabie saoudite, le Bahreïn, les Emirats et l'Egypte ont rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar. C'est donc la première conséquence d'une crise qui prend de l'ampleur et qui enflera au fil des jours en dépit des appels à la sagesse et au dialogue pour dénouer cette crise. La Turquie et l'Iran entendent jouer les rôles de médiateurs et de pacificateurs, mais le conflit qui s'annonçait depuis un mois, n'est pas de ceux qui se règlent par des actions diplomatiques. Le Qatar n'a jamais été un partenaire loyal. Avec son arsenal audiovisuel, la chaîne El Jazeera, son soutien aux groupes terroristes et au terrorisme est avéré à longueur d'images diffusées et de documentaires montrés. La chaîne a été d'un grand apport dans le mouvement dévastateur qui a touché le Monde arabe. Le Qatar soutenait toute rébellion dans les pays arabes. Le soi-disant printemps arabe porte la griffe du Qatar. La désolation que le monde constate en Tunisie, en Syrie et en Libye en dit long sur le travail néfaste d'Al Jazeera dans nombre de pays arabes. La chaîne ne s'est pas gênée pour devenir le porte-parole des terroristes en diffusant tous leurs communiqués macabres. Ni la diplomatie qatarie ni ses dirigeants ne se sont repentis dans leur implication en faveur du terrorisme, mais cela c'était avant que les pays européens ne soient touchés par ce fléau. L'Angleterre vient d'être touchée par le drame trois fois en deux mois, de quoi semer la peur partout en Europe. Des morts et des blessés, des attentats avec le même mode opératoire et c'est la grande panique. Les victimes du terrorisme en Irak et en Afghanistan n'indignent personne, mais ce n'est pas le cas en Europe. Le voyage de Trump en Arabie saoudite signe l'avènement d'une nouvelle stratégie dans la lutte antiterroriste. Le Qatar paye et payera pour son soutien systématique aux organisations terroristes et aux financements de la propagande islamiste. La montée en puissance du Qatar n'a que trop duré d'autant plus que ce pays ne s'est pas gêné de vouloir imposer sa suprématie. Mais les vraies puissances de ce monde ont décidé autrement et le Qatar paie les frais et ce n'est qu'un début s'il ne se range pas du bon côté. A.T.