Le secrétaire général du fln «Le FLN n'a aucun différend avec son allié stratégique le RND.» Le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès, a indiqué, hier, lors de son point de presse autour du triomphe du FLN aux élections locales du 23 novembre dernier, tenu au siège du parti à Hydra (Alger): que «la question du candidat du parti à la présidentielle de 2019 sera débattue le 19 mars prochain à l'occasion de la tenue de la session ordinaire du comité central, pour peu que les membres du CC demandent l'ouverture du débat sur cette question». En réponse à la question sur l'ex-ministre de l' Energie et des Mines, Chakib Khelil qui a vertement critiqué le plan d'action du gouvernement et la loi de finances 2018, adoptés récemment à la majorité des députés, dont ceux du FLN, Ould Abbès s'est contenté de rétorquer: «On ne peut pas condamner Chakib Khelil, un ancien ministre qui n'est plus soumis à l'obligation de réserve, d'avoir fait une analyse personnelle sur le programme du gouvernement. Cela n'engage que sa personne.» A propos du Premier ministre, il a affirmé qu' «il avait passé avec lui, en tête-à-tête, trois heures à débattre sur la loi de finances 2018, avant de présenter les propositions du FLN. D'ailleurs, dit-il «j'ai moi-même fait une petite réserve au sujet du crédit à la consommation, à propos duquel j'ai jugé qu'il y a à boire et à manger dans l'introduction de cette disposition...». Mais, poursuit-il «globalement nous avons soutenu la LF2018, qui a été adoptée en Conseil des ministres». «En outre, un consensus pour le soutien dudit programme et de la loi de finances s'est dégagé lors de la rencontre du quatuor de la majorité, à savoir le FLN, le RND, le MPA et le TAJ, au Palais du gouvernement». En réponse aux questions relatives aux rappels à l'ordre par le Premier ministre de certains walis qui auraient favorisé et fait pression sur les P/APC afin de rejoindre le FLN, Ould Abbès répliquera: «Qui commande les walis, c'est le Premier ministre ou la direction du FLN?». En cette occasion, il a réfuté qu'il y ait un quelconque différend qui l'oppose au secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia. Il a réitéré que «les deux partis demeurent alliés stratégiques qui ont un dénominateur commun: le soutien au programme du président de la République». Interrogé sur l'acharnement à lui conférer des pouvoirs immenses et lui coller la paternité de toutes les décisions, dont fait l'objet le conseiller et frère cadet du président de la République, il a répondu: «Laissez Saïd tranquille!» Il a par la suite juré par Dieu que «le frère du président, qui est conseiller à la présidence depuis 18 ans, n'a aucune ambition de succéder ou de prendre la place de son frère, dont la vie sera encore très longue. Il est conseiller comme d'autres à l'image de Karim Djoudi, ex-ministre des Finances et Tayeb Belaïz, ex-ministre de l' Intérieur et de la Justice.» Concernant l'ex-secrétaire général du FLN Abdelaziz Belkhadem qui a déclaré à la Coupole du complexe du 5- Juillet lors des manifestations contre la décision de Donald Trump de transférer l'ambassade américaine à Jerusalem, il a indiqué que «désormais le FLN aura son nouveau look et le flambeau sera passé par la génération des moudjahidine à celle de l'indépendance». Au sujet des marches et manifestations en Kabylie et Batna, Ould Abbès parle de «manipulation» que les jeunes et les intellectuels de la région ayant pu déjouer en appelant au calme et l'apaisement. «Nous sommes des Algériens d'origine amazighe et sa promotion est irréversible car elle a un statut, selon lui, «d'une langue nationale et officielle, donc bénéficiant d'un budget et sa promotion est assurée par la ministre de l'Education». Djamel Ould Abbès s'est longuement félicité des résultats obtenus par son parti aux élections locales. Il s'est employé à justifier ce triomphe «modeste» par, soutient-il, «une campagne propre et ciblée ainsi que la force des listes composées par des jeunes et des universitaires». Enfin, le FLN a obtenu 34 sur les 48 APW et il en est, jusqu'ici, à sa 655ème commune sur les 1541 existantes. «Des dizaines de communes ont rejoint et d'autres veulent rejoindre le FLN», a-t-il fait savoir. «Le FLN a obtenu un demi-million de voix de plus par rapport à 2012», a-t-il ajouté.