«C'est dans le but de clarifier les prérogatives et déterminer le type de régime auquel aspire le peuple que la révision du texte fondamental est nécessaire. Quelle sorte de régime nous voulons, est-ce un régime présidentiel dans lequel le président fera office de chef de l'Exécutif et désigne son Premier ministre ou est-ce un régime parlementaire qui nommera son chef du gouvernement issu de la majorité parlementaire?» s'est interrogé le secrétaire général du FLN. «La révision, a-t-il ajouté, de la Constitution devra répondre à cette question.» L'argument avancé par le n° 1 du FLN, revenu hier lors d'un point de presse animé au siège du parti pour rendre compte de la réunion de l'instance exécutive tenue le même jour et ayant abordé les sujets brûlants de l'actualité. Les élections en Kabylie pour lesquelles s'apprête d'ores et déjà son parti ont pris un large pan du jeu des questions-réponses. Il a jugé la position du FFS qui refuse d'être «délesté» des sièges dans les assemblées dans cette région frondeuse, de «respectable». Concernant les élus du FLN qui ont fait cause commune avec ceux du parti de Hocine Aït Ahmed, il a renvoyé la question au fameux décret devant dissoudre les assemblées et qui ne saurait souffrir de protestation. Ces derniers tomberaient sous le couperet dudit décret et ils n'auront que le choix de s'y soumettre. La loi sur les Français rapatriés a été également évoquée et sur le fait que le parti de Belkhadem d'un côté dénonce une loi qui vient de la France et d'un autre défend le principe d'un traité d'amitié il a déclaré «Nous faisons la distinction entre le colonialisme français et le peuple». Les codes communal et de wilaya ont été abordés par Belkhadem qui a affirmé qu' «il faut retoiletter ces deux textes avec comme objectif de déterminer les prérogatives de l'élu d'une part et de l'administration d'une autre part». Le leader du FLN ne pouvait faire l'impasse sur le projet de réconciliation nationale et l'amnistie générale; cette dernière, a-t-il dit, est une mesure qui accompagne la première. S'agissant du renouvellement des structures de l'APN, la question sera tranchée à la prochaine session prévue pour le 3 septembre. Ce qui ressort en substance de ses propos c'est qu'il se fera par les urnes. Pour revenir à la réunion de l'instance exécutive, les membres de la structure suprême concerne l'évaluation de l'opération de l'installation des commissions transitoires, le deuxième a trait à la préparation de l'université d'été qui se tiendra du 27 au 30 août prochain. L'opération de renouvellement des structures de base, (1500 kasmas) devant être composées de 5 membres. En tout 7500 membres formeront lesdites commissions. Il a révélé que la direction doit trancher sur le sort de 4 wilayas à savoir Batna, Aïn Defla, Oran, Khenchela où il existe un blocage. Des émissaires seront diligentés dans ces régions pour régler les problèmes pendants. S'agissant des adhésions, Belkhadem a affirmé qu'elles se poursuivront tout au long de l'année et que la saison estivale a quelque peu freiné l'opération mais cela ne saurait contrarier la mise en place du collège électoral au mois de septembre afin de se tenir prêt pour les élections partielles prévues en Kabylie. Il a ajouté que la consultation populaire pourrait toucher d'autres communes qui ne disposent pas d'assemblées. Le volet organisationnel concerne également les élections des kasmas qui débuteront en septembre. La phase finale devra aboutir à l'installation des mouhafadhas. Quant à l'université d'été qui se déroulera à Boumerdès on prévoit la participation de 1500 personnes, 1300 militants, 100 invités et 100 journalistes. Le thème de la réconciliation générale y sera soumis à débat sans doute pour préparer le terrain au référendum qui se tiendra, dit-on, d'ici à la fin de l'année en cours.