La crise est profonde La démarche n'est plus l'apanage du mouvement populaire en tant que tel, mais aussi la classe politique et les élites. Le moment semble être propice pour enclencher un processus d'entente et d'arrangement sur une période de transition qui serait le prélude d'une nouvelle ère politique faite de détermination et de volonté d'aller vers un changement digne des défis qui attendent le peuple algérien et son Etat. Des appels se multiplient quant à soutenir une démarche et une alternative politique fondées sur l'approche de dialogue et qui aboutira vers un consensus national dont le peuple et l'Etat seront les premiers bénéficiaires. Ces appels qui sont caractérisés par une certaine maturité quant aux enjeux et aux risques qui guettent le pays et les institutions de l'Etat font dans la mesure pour encourager toute lueur de solution politique qui s'inscrit dans la perspective qui vise à permettre aux institutions de l'Etat de se consolider et de ne pas être livrées aux menaces d'une dislocation qui risque d'emporter l'Etat national et ses acquits depuis l'indépendance du pays. Il faut dire que le pays fait face à une crise institutionnelle jamais ressentie en termes d'ampleur et de risque majeur comme cette fois. La crise est profonde, les solutions doivent être sereines et consensuelles pour que le pays puisse trouver la voie du salut et l'issue salvatrice. Dans ce sens, il faut signaler qu'il y a une volonté qui veut que la solution émerge au niveau de la classe politique et aussi au sein de la société qui est en plein mouvement et dynamique politique. Une demande accrue d'aller vers des solutions qui incitent au dialogue avec toutes les composantes soucieuses de solutionner la crise et d'arrimer la solution avec les revendications de la majorité du peuple qui s'inscrit dans le giron d'un changement radical, démocratique et social. Cette option est partagée par y compris les éléments actifs au sein du mouvement populaire, ils sont arrivés à une conviction que la démarche politique démesurée ne pourrait pousser vers une situation de détente politique susceptible d'apporter la stabilité et l'équilibre institutionnel dans le bute de sauvegarder l'Etat national et consacrer les valeurs démocratiques et de liberté. Le dialogue, puisque c'est de lui qu'il s'agit, tout le monde s'attelle à y réfléchir sur un mécanisme en mesure d'encadrer ce processus de dialogue et ses finalités. La démarche n'est plus l'apanage du mouvement populaire en tant que tel, mais aussi la classe politique et les élites. Donc la dynamique s'est enclenchée, le processus pourrait prendre un sens constructif et paverait la voie vers une sortie patriotique et salvatrice de la spirale qui guette le pays et les institutions de l'Etat. Des alternatives qui s'expriment d'une manière manifeste, des feuilles de route qui commencent à se faire illustrer vertement de la part des personnalités nationales, des formations politiques et des forces sociales qui s'impliquent davantage pour contribuer dans l'issue à faire asseoir. Les appels qui font prévaloir une solution qui se veut comme une démarche qui rompt avec le factuel et le statu quo se multiplient y compris au sein du mouvement populaire qui est pénétré par plusieurs tendances et approches idéologiques et doctrinales. Cette détermination de rompre avec le statu quo mais aussi avec les réflexes qui sont la source de blocage et de l'impasse qui caractérise le pays depuis plus de trois mois. Il est remarquable que la polarisation à cédé la place à une espèce de démarcation visant à sauvegarder les institutions de l'Etat, mais sans pour autant renoncer à la démarche consistant au changement du régime avec tous ses symboles. Ce changement se fera dans le cadre d'un dialogue inclusif et consensuel où le mouvement populiare devrait faire dégager des représentants en son sein qui seront des figures en mesure de bénéficier du soutien de la majorité du peuple de par leur probité et leur intégrité politique. Maintenir la piste de la Constitution c'est aller vers une situation d'impasse et de crise prolongée. Le temps est venu pour asseoir les outils et les mécanismes d'un véritable dialogue avec toutes les forces qui composent la société dans sa diversité et dans sa pluralité pour en finir avec cette situation de ballottage qui frappe de plein fouet le pays et ses institutions.