Le ministre des Finances n'a pas fait dans la dentelle face aux députés de l'APN. Aucune levée du gel de recrutement dans la Fonction publique n'est envisagée par le gouvernement, exception faite des secteurs de la santé et de l'enseignement. L'Exécutif a ainsi préféré geler le recrutement dans le service public sans même pourvoir au remplacement des personnes qui partent en retraite. Les observateurs avertis indiquent que la propagation de la pandémie impactera l'activité administrative jusqu'à pousser la Fonction publique à geler, jusqu'à nouvel ordre, les concours de recrutement, y compris dans les deux secteurs épargnés par la restriction, cités plus haut. Sachant que l'administration vit des recettes de la fiscalité ordinaire et pétrolière, il aurait été impensable de maintenir n'importe quel plan de recrutement avec un pétrole à 30 dollars et des activités économiques à l'arrêt depuis près de trois mois. De fait, le blocage des recrutements dans le service public, s'impose comme une démarche objective, dans un contexte de réduction de moitié du budget de fonctionnement. Il reste que l'on s'attend à un impact direct et lourd sur le rendement de l'administration publique. Les conséquences seront désastreuses pour le marché du travail, déjà soumis à une forte pression à travers un taux élevé du chômage, affectant notamment un grand nombre de diplômés, fraîchement sortis des universités.