Le Covid-19 «chamboule tout». La reprise des cours n'aura pas lieu demain. Le ministère de l'Education nationale a décidé, en effet, de reporter la date de la rentrée scolaire 2020-2021 dans toutes les régions du pays à une date ultérieure. C'est ce qu'affirme un communiqué rendu public sur la page facebook de la tutelle. Même si la conjoncture est marquée par «une baisse constante» des cas de contamination, depuis un peu plus de deux mois, les autorités préfèrent donc être prudentes et ne pas courir le risque de rouvrir les écoles, puisque pour l'heure, on manque surtout de données pour savoir si un tel choix peut être «risqué» pour la santé des enfants et aussi du personnel éducatif. La mesure du report de la rentrée s'impose à être comme obligatoire pour le moment, afin de protéger du péril que représente le coronavirus. Les différents scénarios «pessimistes, mais probables» ne concernent pas seulement l'Algérie et les scientifiques du monde entier pensent que ce virus ne disparaîtra pas dans l'immédiat. C'est pour cette raison d'ailleurs, que le président de la République a commandé auprès des spécialistes un rapport sur la question, qui, sur la base de ses conclusions, tranchera. En attendant la décision présidentielle, qui devrait être prise lors du prochain Conseil des ministres, il est clair que les écoles ne doivent rouvrir que si la famille éducative ne court aucun danger. En effet, avec l'incertitude du risque sanitaire, différents scénarios sont à l'étude par les membres du Comité scientifique pour le suivi de l'épidémie du coronavirus, afin d'accueillir, de nouveau, les écoliers. Ils ont la lourde tâche de concocter le plan spécial de déconfinement des écoles. Selon certaines indiscrétions, il est déjà prêt. Cependant, beaucoup d'Algériens notamment les parents d'élèves et les syndicats du secteur, expriment des doutes sur les capacités du ministère à mettre en oeuvre un plan qui serait «le plus prudent du monde». En tout cas, il est clair qu'il faudra un jour ou l'autre rouvrir les écoles. Cela vu qu'on ne peut pas les laisser fermées deux ans, le temps de trouver «le fameux vaccin». Notons dans cette optique que le choix «d'une rentrée régionalisée» n'a pas été écartée par le chef de l'Etat. Cette option est de plus en plus envisagée, depuis le prolongement de la période du confinement décidé jeudi dernier par le gouvernement qui, faut-il le noter, ne concerne que 11 wilayas du pays. Du coup, les élèves issus des wilayas restantes où le nombre de cas de contamination est «de zéro» ne peuvent être pénalisés. Chose qui fait écarter la possibilité de voir toutes les écoles reprendre normalement, à la fois. Cette assertion se voit confortée par les exemples du déconfinement des écoles qui ne manquent pas dans le monde, et dont peuvent s'inspirer les experts en Algérie pour «parfaire» le plan de réouverture des écoles. L'exemple des écoles françaises est «le plus frappant». Décidé pour la rentrée scolaire, il a été pour beaucoup dans le déclenchement de la seconde vague. En sus, il n'est pas à écarter d'avoir un déséquilibre dans «la consommation» du programme scolaire. Le scénario de l'apparition d'un «déséquilibre» entre les régions, concernant les volumes des enseignements, est d'ailleurs prédit par certains syndicats du secteur qui ne manquent pas de souligner que cette option est irréalisable du fait que «le BEM et le bac sont des examens nationaux». Reste à savoir si ce plan d'ouverture sera fructueux ou aura-t-il les mêmes conséquences qu'en France?