Une nouvelle étape va imposer son rythme et ses desiderata au plan politique et sociétal. C'est le prochain processus électoral qui sera lancé dans la perspective de mettre en place une Assemblée populaire nationale (APN) sur la base du nouveau Code électoral qui sera adopté sous peu. La classe politique dans sa majorité est impliquée dans ce processus en cours, elle se prépare en misant sur la nouvelle loi qui encadre l'opération électorale. Une loi qui a été revue complètement pour l'assainir des impertinences et des articles qui étaient la cause de la propagation des pratiques et des comportements hideux en termes de corruption en impliquant l'argent sale dans les joutes électorales et les allégeances et autres népotismes qui ont réduit la scène politique et le principe du vote en un véritable folklore à ciel ouvert. Les prochaines élections législatives anticipées verront l'implication considérable de la jeunesse, des femmes et de la société civile en tant que potentiel prépondérant dans le processus électoral telle que prévue par le Code électoral qui sera bientôt mis en branle et en pratique. La classe politique est consciente de l'enjeu, il y va de sa raison d'être et de sa survie. C'est là un élément qui donnera du sens à la participation et un contenu aux élections législatives anticipées dans un contexte politique et économique et social peu reluisant. Les partis participationnistes vont s'atteler à multiplier les efforts dans la perspective de gagner la base sociale de l'électorat s'ils veulent se maintenir sur l'échiquier politique et éviter le spectre de filtrage et la mort politique via le scrutin. Selon toute vraisemblance, la classe politique est dans l'obligation de jouer le jeu et s'impliquer mordicus dans les nouvelles batailles électorales. Cette nécessité consiste à faire ramener le citoyen lambda à s'intéresser à ses préoccupations socio-économiques via l'acte électoral et pour rendre au suffrage ses lettres de noblesse. Le défi que les partis participationnistes doivent relever, c'est bien celui de s'atteler à la tâche pour convaincre les masses en allant vers elles là où elles se trouvent. Si l'élection devrait avoir un sens concret et que le taux de participation soit acceptable, il faut que la classe politique qui se reconnaît dans le processus électoral sorte de sa vision étriquée de la pratique politique, les attitudes visant à gérer les partis via des directives et des communiqués ne peuvent plus faire recette. La pratique politique ne devrait pas être occasionnelle ni électoraliste, elle devrait s'exprimer comme nécessité de rapprocher des larges couches de la société pour écouter ses maux et faire preuve d'assiduité quant à la défense de leurs intérêts et traduire leurs préoccupations sur le terrain. C'est de cette manière que le citoyen lambda pourrait adhérer dans un processus électoral dans lequel il pourrait se reconnaître. L'implication de la classe politique et de la société civile doit être concrète et non pas symbolique en recourant aux discours populistes de circonstance. La nouvelle étape qui s'esquisse va rompre avec les anciennes pratiques politiques et électorales. L'urne aura son caractère inviolable et inaliénable, c'est-à-dire que la représentative ne sera que le couronnement de la réalité sociologique du spectre politique sur le terrain. La transparence de l'opération électorale sera le maître-mot et l'enjeu sur lequel toute la classe politique désireuse du changement et le dépassement du statu quo s'arc-boutera.