Elle déroge sérieusement à la règle, puisque à voir le programme tracé, jamais la ville de Yemma Gouraya n'aura à vivre un mois sacré aussi animé en soirées artistiques aussi riches et variées. Pas moins de 12 plateaux (esplanade 5-Juillet, Sidi Soufi, Ighil El Bordj, Ihadaden, El Qods,...ect) consacrés aux soirées chaâbies à inscrire à l'actif de l'APC de Béjaïa sont au programme. En plus d'autres soirées au théâtre régional Abdelmalek Bouguermouh de Béjaïa, la Maison de la culture, la cinémathèque de Béjaïa, l'hôtel Saldea ainsi que d'autres espaces privés à l'instar des restaurants et autres salles des fêtes. C'est dire que les Béjaouis ont l'embarras du choix pour ce Ramadhan 2025. Le même programme, ou plus ou moins, est aussi concocté à travers les communes intérieures de la wilaya, à l'instar des communes d'Akbou, Ighil Ali, Ait Rzine, Tazmalt, Sedouk, Amizour, Kherrata, Aokas... Mais, il faut le signaler tout de même, l'attraction de cette année est sans conteste le théâtre régional Abdelmalek Bouguermouh de Béjaïa. C'est d'ailleurs, au TRB que le bal des soirées ramadhanesques devait s'ouvrir hier avec l'une des belles voix féminines du genre andalou ainsi que du hawzi, l'incontournable Lila Borsali qui vient dans le cadre de sa tournée nationale que le ministère de la Culture a tracée pour elle...avec son nouveau spectacle Ya Ghorbati. Un programme riche en couleurs à inscrire à l'actif de l'altruiste de la sainte ville de Yemma Gouraya, Salim Merabet en l'occurrence. Après avoir sauvé les soirées ramadhanesques de l'année dernière par un riche programme en hommage à cheikh Mourad Zidiri de son vivant, une action noble venue à temps, puisque quelque temps après, cheikh Mourad a rejoint son Créateur, revoilà le généreux Salim qui récidive avec une autre dimension. À lui seul, il aura ainsi gagné le pari de provoquer le déclic chez les autorités concernées de la chose culturelle. Il a mis le paquet pour faire sortir sa ville de la routine et lui faire redorer son blason d'autan. Pas moins de 20 soirées sont au programme, avec une armada d'artistes de divers genres, tous s'inscrivent dans le registre de notre cher, dense et profond patrimoine chaâbi. On notera, entre autres, Abdelkader Chaou, Hafid Djemai, Kamel Aziz, Abdenour «le grand Petit Moh», Sofiane Ketfi, Malek Saidani, Tarek Ayad, Alili Alout, El Hadi Boubekeur, Hassen Terki... En somme, une armada d'artistes connus aussi bien sur la scène locale, nationale qu'internationale qui auront la tâche de distraire les Béjaouis durant ce mois sacré. En outre, le seul bémol, remarqué, d'ailleurs, par les adeptes du 4e art, c'est le maigre programme réservé aux représentations théâtrales,qui incombe au théâtre régional de Béjaïa en tant que première vocation.