7000 km sur les 9000 que compte le projet ont été revêtus «Le projet de parachèvement de la Transsaharienne est l'empreinte d'une volonté de coopération sud-sud dans lequel s'est engagé le chef de l'Etat, M.Abdelaziz Bouteflika, pour lui donner le souffle nécessaire, par ses interventions soit au sein de l'Union africaine, le Nepad ou dans le cadre des relations bilatérales», a déclaré M.Ghoul lors de son allocution d'ouverture de la 47e session du comité de liaison de la route Transsaharienne. C'est un ministre des Travaux publics en verve maîtrisant de surcroît son sujet qui s'est adressé aux représentants des pays membres du Clrt, Tunisie, Nigeria, Tchad, Mali et Niger. La rencontre a eu lieu hier dans une des salles de conférences de l'hôtel El Aurassi. Le nerf de la guerre sans quoi rien n'est possible était aussi mobilisé. La Banque arabe pour le développement des pays africains (Badea) ainsi que la Banque islamique du développement (BID). Cette dernière financera le tronçon de 200km qui se trouve au Niger entre Arlit et In Guezzam. Le représentant de l'ambassade du Niger a confié à L'Expression que «Les projets d'études ont été pris en charge par les Algériens, quant à la réalisation du tronçon Arlit-In Guezzam, il sera financé par la Banque islamique de développement». Cependant, la prise en charge soulève les problèmes sous-jacents aux préoccupations des populations locales en termes de construction et d'entretien des routes. Il faut donner une vie à ces espaces. Le but n'est pas de construire pour construire. Ce projet, qui entre dans le cadre d'une stratégie africaine visant à doter le continent d'un réseau routier reliant Alger à Abuja, n'est pas une fin en soi. A l'origine, il ressemblait aux travaux d'Hercule, il représentait presque une utopie. Initié au siècle dernier, en 1968, coïncidant avec l'instauration du Service national obligatoire, il doit, aujourd'hui, bénéficier de mesures d'accompagnement qui tendront à améliorer le niveau de vie des populations locales. Désenclaver le Sud en valorisant cette partie du territoire algérien en le dotant de moyens. «Résoudre le problème du transport, du coût, de la ténacité, de la qualité et de la résistance des matériaux en privilégiant la qualité des services des matériaux locaux», a déclaré le ministre en soulignant que l'Algérie mettra ses compétences au service des pays concernés. L'Algérie est disposée à mettre tout son poids pour booster le projet, accueillir des tables rondes, des conférences pour impliquer et convaincre les institutions financières. Le Congrès mondial de la route, qui se tiendra en septembre 2007, en France, représente une belle opportunité. Sous présidence algérienne, il représente une occasion de faire montre de l'empressement des préoccupations africaines aux pays de la rive nord de la Méditerranée. M.Ghoul a souligné l'extrême importance du dossier. Il a cité l'exemple du balisage qui trouvera sans doute des réponses dans les équipements modernes. La résolution des problèmes posés par l'ensablement est un élément incontournable à prendre en priorité. Techniques et équipements locaux sont les solutions recommandées pour une conservation efficace de l'état du réseau routier. L'Algérie affiche, de toutes les manières, un dynamisme qui lui permet de tenir un rôle prépondérant dont les retombées économiques pourraient s'avérer fort fructueuses. A l'instar du port de Djendjen, qui a pris en charge le volet commercial du projet, l'aéroport de Bordj Badji Mokhtar, la création prochaine d'une université à Tamanrasset sont autant d'initiatives qui servent la vie des populations du Sud grâce au rôle intégrateur de la Transsaharienne. Ce projet doit s'imposer comme un vecteur de paix. C'est une ouverture sur l'Atlantique. Un espoir pour le continent africain.