Les Américains privilégient désormais l'habitat, les télécommunications, les transports, l'agriculture et le tourisme. Les réformes amorcées par l'Algérie, confortée par une embellie financière soutenue par un marché pétrolier haussier et une disponibilité d'énergie «propre» que représente le gaz, ne laissent pas indifférents les hommes d'affaires américains. Aussi, nombreux sont ceux qui s'intéressent, de plus en plus, au marché algérien, qualifié de «très attractif», pour envisager un investissement durable notamment hors hydrocarbures (HHY). Ce point de vue a été formulé à l'APS à Washington par Smaïl Chikhoune, président du Conseil d'affaires algéro-américain (Caaa) qui vient d'organiser la première participation de l'Algérie à la Food Marketing Institute Show (FMI-Show). L'élan des investisseurs potentiels américains est, aujourd'hui, davantage orienté vers des secteurs porteurs. Ce dernier, qui s'exprimait à la veille de la tenue hier à Washington, d'une conférence sur les opportunités d'investissement dans le secteur énergétique, sous la présidence du ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, a estimé que de nombreux projets existent dans le domaine HHY. En effet, bien que de multiples opportunités d'investissement dans le secteur des hydrocarbures soient en attente, les investisseurs américains s'orientent désormais vers l'habitat, les télécommunications, la construction d'hôpitaux, de routes ou de diverses autres infrastructures, ainsi que les transports, l'agriculture, le tourisme et le développement des échanges commerciaux. A cet effet, la participation d'une quarantaine d'opérateurs économiques algériens, dont dix exposants, à la FMI-Show, a permis de montrer le savoir-faire national dans l'agro-industriel, d'informer et de chercher à établir des contacts permettant aux produits algériens de pénétrer le marché américain. Chikhoune n'hésitera pas, non plus, à souligner que les résultats ainsi engrangés «prouvent que le produit algérien est réellement compétitif, de bonne qualité et conforme aux normes internationales». Dans cette optique, il en appelle au dynamisme et à l'agressivité économique des producteurs et des organismes algériens exportateurs, tout en rappelant que le marché américain offre l'avantage à quelque 3000 produits, d'être exonérés de droits de douane et autres taxes à leur entrée sur le marché américain. Le responsable du Caaa a ensuite évoqué le rendez-vous annuel d'hier sur la coopération énergétique bilatérale et la promotion des projets du ministère de l'Energie et des Mines et des entreprises sous tutelle, notamment pour les énergies nouvelles et renouvelables, la pétrochimie, la production d'électricité, les mines, la formation ou la veille technologique. Des responsables de Sonatrach, de l'Aprue, Neal et du ministère, ainsi que des dirigeants de sociétés américaines opérant en Algérie participent à cette rencontre. Les participants ont eu l'occasion de prendre connaissance des programmes de développement existant dans le secteur et de mettre en place de nouvelles formules de partenariat et d'échange. Pour C. Khelil, l'«US-Algeria Energy Forum 2007», sortira cette année des aspects traditionnels de recherche, exploration et production, pour s'intéresser davantage au développement de la pétrochimie, la production d'électricité à partir de nouvelles sources comme le gaz, les énergies nouvelles ou la commercialisation du GNL.