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L'UMA à l'aune du Sahara occidental
LA CONSTRUCTION DU GRAND MAGHREB
Publié dans L'Expression le 09 - 06 - 2007

«L'ambiguïté est levée», proclamait jeudi le gouvernement marocain en réaction à la déclaration du président Bouteflika sur le blocage de l'UMA.
Rabat à court d'argument sur le dossier sahraoui, continue de fabuler sur l'Algérie «partie au conflit» du Sahara occidental. Or, et jusqu'à plus ample informé, le territoire sahraoui est bien occupé par l'armée marocaine, soutenue par des centaines de milliers de civils marocains qui ont investi le Sahara occidental dès 1975 sous le couvert de la fameuse «marche verte». L'Algérie n'occupe aucune once de territoire étranger et certes pas le Sahara occidental. Cela pour la précision d'autant plus que l'Algérie ne revendique aucune partie de ce territoire particulier, ce qui est le cas du Maroc qui a, par ailleurs, des visées, y compris sur des territoires du Sud algérien. Ce qui est en revanche vrai, est que les territoires du Rio de Oro et de Saguiet El Hamra (Sahara occidental), colonies sous administration de l'Espagne, sont passés sous le joug du Maroc après un accord sournois conclu entre Madrid et Rabat sur le dos du peuple sahraoui à un moment où le gouvernement espagnol en plein marasme (veille de la mort de Franco induisant une vacance de pouvoir à Madrid), a remis au Royaume chérifien les clés du Sahara occidental. L'Algérie, qui n'est pas partie prenante du problème sahraoui mais a un droit de regard sur tout ce qui se passe à ses frontières, n'en déplaise à Rabat, avait rappelé le caractère de décolonisation qui s'appliquait aux territoires sahraouis. L'ONU a d'ailleurs classifié le Sahara occidental en tant que territoire non autonome, réfutant la position marocaine et s'en tenant au principe de l'autodétermination du peuple sahraoui en conformité avec la résolution 1514 du Conseil de sécurité de juin 1960 sur le droit des peuples coloniaux à l'autodétermination. Le Maroc qui veut, coûte que coûte, imposer le fait accompli au Sahara occidental a, dès lors, fait du dossier sahraoui un instrument de chantage bloquant notamment la construction du Grand Maghreb et singulièrement l'édification de l'Union du Maghreb arabe (UMA).
Pour être plus précis, Rabat a bloqué l'UMA, dès novembre 1994, par sa demande de gel des activités de l'UMA aux quatre autres pays membres, comme en atteste le message du Premier ministre marocain de l'époque, Abdellatif Fillali, à ses homologues maghrébins. De fait, Rabat réagissait à la mise au point faite par Alger à la Commission africaine de décolonisation de l'OUA qui venait de s'autodissoudre en rappelant qu'il y avait toujours un territoire africain en instance de décolonisation: le Sahara occidental. Ce que le Maroc a pris très mal répercutant son mécontentement sur l'UMA. L'Algérie qui a été à l'initiative de la fondation de l'UMA -rencontre en mai 1988 à Zéralda, près d'Alger, des cinq dirigeants du Grand Maghreb (y compris le défunt roi Hassan II), à l'invitation du président Chadli Bendjedid avant que la création de l'institution maghrébine ne soit officialisée par l'accord de Marrakech, l'année suivante. Le Sahara occidental dont le dossier de décolonisation était pris en charge par l'ONU, n'aurait jamais dû faire interférence dans la construction du Grand Maghreb. Ce que l'Algérie a toujours soutenu arguant du fait que cette question qui relève de l'ONU ne devait pas faire obstacle à l'UMA. Ce n'était pas l'avis de Rabat qui a systématiquement boycotté tous les sommets de l'UMA jusqu'à rendre caduc et sans objet, le fonctionnement de l'Union. Aussi, il n'y a jamais eu «d'ambiguïté» dans la position de l'Algérie sur le Sahara occidental, laquelle soutient que c'est là une affaire de décolonisation dont la solution relève de l'ONU et cela, conformément au droit international et au droit des peuples à l'autodétermination. Après 17 ans de blocage, il fallait bien d'une manière ou d'une autre, en faire le constat. Ce que le président Bouteflika a fait en estimant que le Sahara occidental bloquait manifestement la construction du Maghreb, dans une déclaration faite lors d'un déjeuner offert en l'honneur du président nicaraguayen, Daniel Ortega. «Le problème du Sahara occidental représente un facteur de blocage du processus de l'édification du Maghreb qui conditionne l'avenir de toute notre région», tel est le constat fait par le président Bouteflika qui, dans le même temps, a réaffirmé que l'UMA ne pouvait se faire au détriment du peuple sahraoui, soulignant: «Mais il devient de plus en plus certain que cet ensemble ne saurait être réalisé au détriment du peuple sahraoui et de ses droits légitimes et inaliénables». Le chef de l'Etat précise d'autre part: «C'est ce qui explique notre action en faveur d'une autodétermination authentique du peuple du Sahara occidental, dans la stricte conformité à la légalité internationale.» La position de l'Algérie a toujours été constante dans la défense du droit des peuples à l'autodétermination, principe réitéré lundi par M.Bouteflika, d'autant plus, que la résolution 1754 adoptée le 30 avril par le Conseil de sécurité de l'ONU, préconise des négociations «sans conditions préalables» entre le Maroc et le Polisario, les deux parties au conflit. Si l'Algérie est concernée par le dossier sahraoui, c'est bien en tant que pays voisin soucieux de préserver la paix à ses frontières. D'ailleurs, c'est dans ce contexte de pays voisins que le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a invité -en même temps que le Maroc et le Front Polisario, appelés à négocier à partir du 18 juin- l'Algérie et la Mauritanie, qui ont le statut d'observateurs, d'assister à la rencontre entre Sahraouis et Marocains. Aussi, les fabulations marocaines ne changeront rien à la donne sahraouie, le Maroc doit passer par des négociations directes avec le représentant du peuple sahraoui, le Front Polisario, avec, en perspective, l'application à terme des directives et résolutions de l'ONU qui consistent dans l'organisation d'un référendum loyal et transparent pour le peuple du Sahara occidental, car n'en déplaise au Maroc, il n'existe pas d'autre alternative au dossier sahraoui.


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