On vient de déclarer la mort d'un septuagénaire. Encore une fois les maladies épidémiologiques qu'on croyait disparues à jamais font une résurgence fulgurante et plus particulièrement dans la capitale de la Mekkerra. Ainsi, après le GNA (glornulero néphrétique aigu), voilà qu'une toute nouvelle pathologie occupe le devant de la scène. Pour le premier, aucun décès n'est enregistré, du moins pour le moment, et la prise en charge se poursuit, apprend-on. Le deuxième phénomène s'annonce et surprend. Il s'agit de la leptospirose qui vient de faire ses premières victimes. Il convient de préciser que la bactérie est causée par la prolifération des rongeurs. En effet, on vient de déclarer la mort d'un septuagénaire. Celui-ci est mort d'une zoonose, tandis qu'un deuxième malade est en sursis. Ce dernier se trouve hospitalisé dans un état jugé très grave. Le premier aurait été mordu par un rat. La peste est aux portes de Sidi Bel Abbès. Dans cette wilaya, les maladies épidémiologiques se conjuguent depuis quelques jours au quotidien. Aucune explication ne nous a été donnée pour l'heure par les spécialistes. Nous avons tenté de joindre le professeur Souleymane, du service épidémiologie de Sidi Bel Abbès. En vain. Idem pour les responsables de la direction de la santé. Ces derniers sont injoignables. Le sort a voulu que ces maladies ne soient détectées et identifiées qu'après l'enregistrement des premières victimes, mais aussi après de longues recherches et surtout avec le concours des laboratoires étrangers. Le CHU Abdelkader Hassani est à son comble ces derniers jours. D'aucuns n'arrivent à comprendre les dernières énigmatiques situations qui ont mis mal à l'aise les habitants de la capitale de la Mekkerra. Maudit soit le 11 août dernier, jour où les victimes de glomulero néphrétique aigu (GNA) affluaient au CHU Hassani Abdelkader. Les langues ont commencé à se délier. Alors que certains pensaient que le sida sévit de plein fouet, d'autres pensent que la maladie néphrétique a été causée par la consommation de la pastèque irriguée avec des eaux usées. D'autres pensent qu'il s'agit de la grippe aviaire. Une maladie mystérieuse. Une vive panique a gagné les habitants. Un climat de psychose sévit. Les habitants de Sidi Bel Abbès attendent chacun son tour. Malgré les assurances de la cellule de crise et celle du corps médical, le ton est aux spéculations. La psychose a déformé la perception des gens et la vision des choses. Le corps médical et l'administration se sont mobilisés. Le diagnostic a été établi. Il s'agit d'un GNA. A l'origine de cette «maladie mystérieuse» un virus atypique. Du jamais vu dans la région, commentent à la fois les habitants et les praticiens spécialistes de la région. Les caractéristiques et l'évolution de cette maladie devancent largement les compétences d'analyse des laboratoires algériens. Les symptômes sont assez inédits. Raisons pour lesquelles les échantillonnages prélevés sont expédiés à l'étranger pour analyses approfondies. Des analyses qui pourraient prendre beaucoup de temps. Ceci afin d'établir un diagnostic bien précis pour chacun des malades admis, car les symptômes sont différents. Ces derniers vont des oedèmes au visage, aux diarrhées et la présence de sang et de protéines dans les urines. Le procédé utilisé dès le début était suivi d'un traitement symptomatique: traiter séparément les angines et les oedèmes. Aux derniers bilans du syndrome néphrétique, six nouveaux malades ont été admis cette semaine. Au total, une centaine de patients sont hospitalisés au CHU de Sidi Bel Abbès depuis l'apparition du phénomène à ce jour.