Les disparitions subites de jeunes commencent à inquiéter les autorités, mais les services de sécurité se montrent prudents. La traque des terroristes se poursuit. Les services de sécurité chargés de la lutte antiterroriste font face à un nouveau phénomène, et pas des moindres. La disparition de quatre jeunes à Constantine, une dizaine à El Oued, sept à Batna, cinq récemment à Boumerdès, font que la lutte antiterroriste en Algérie doit entreprendre d'autres mesures en s'adaptant à ce nouveau phénomène. Quoiqu'il n'ait rien de surprenant, il intervient cependant au moment où Al Qaîda tente d'étaler ses tentacules aux pays du Maghreb. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, ces jeunes recrues ont tous des «tendances suicidaires», selon une étude récemment faite par des spécialistes s'intéressant au profil des kamikazes. Beaucoup de ces jeunes, qui se sont engagés pour atteindre la résistance irakienne, se sont retrouvés coincés dans les maquis de Boumerdès, Tébessa et les Aurès. Des critères semblables ou coïncidence, les jeunes recrues sont généralement issues de familles nécessiteuses, particulièrement isolées du monde moderne, peu cultivées, faciles à manipuler et donc à endoctriner, fascinées certainement par le «paradis promis». Les jeunes recrues, après avoir subi des lavages de cerveau, sont aussitôt acheminés vers les maquis où elles devront poursuivre les leçons d'endoctrinement. Mais que se passe-t-il réellement dans la tête d'un kamikaze? C'est la question sur laquelle se sont penchés les services de sécurité chargés de la lutte antisubversive, tous corps confondus. Des études militaires, scientifiques, sociales, des analyses s'intéresseront à la question pour tenter de contrer ce nouveau phénomène. Les services de sécurité restent cependant prudents quant à ces disparitions subites, car selon eux, il pourrait ne pas s'agir d'un recrutement au profit du Gspc.