Il s'agit de mettre en place des mécanismes insufflant une nouvelle dynamique aux secteurs hors hydrocarbures. Lors de sa visite récente effectuée dans notre pays, la commissaire chargée des Relations extérieures de l'UE, Mme Benita Ferrero Waldner, a clairement fait valoir l'intention de l'Union européenne d'apporter à l'Algérie son soutien pour consolider les réformes économiques dans le cadre de l'Accord d'association entré en vigueur en septembre 2005. Outre les axes prioritaires dégagés pour la coopération entre 2007 et 2010, une enveloppe financière de 220 millions d'euros, dont 55 millions d'euros pour l'année 2008, a été allouée aux réformes économiques en cours en Algérie. Ces axes, souligne-t-on, se trouvent être en parfaite cohérence avec les priorités nationales. Les objectifs autour desquels ce partenariat s'articule, s'identifient par l'appui aux réformes de la justice et à celles renforçant les institutions de l'économie de marché. Ils concernent également le développement des infrastructures économiques, l'amélioration de l'environnement des entreprises productives et le renforcement de l'intégration économique avec d'autres pays méditerranéens ainsi qu'avec l'Europe. Les ressources humaines ne sont pas en reste tout comme la consolidation de l'Etat de droit et de la bonne gouvernance. Ces deux indicateurs contribuent à créer de meilleures conditions pour le développement des affaires et la venue d'investisseurs étrangers. Plus particulièrement, l'UE compte soutenir le développement du secteur privé algérien qui brille par son absence dans l'élaboration d'une économie productive hors hydrocarbures. On relève la volonté d'approfondissement de ce partenariat par la «disposition de l'Europe, si l'Algérie le désire, à servir de point d'ancrage aux réformes et à la transition économique», a déclaré Mme Benita Ferrero Waldner. Cette diplomate, qui a regretté le retard accusé par l'Algérie en matière de performances économiques, s'est notamment entretenu avec M.Mustapha Benbada, ministre de la PME et de l'Artisanat et M.Medelci, ministre des Affaires étrangères. Une convention de financement d'un programme en faveur des PME, s'élevant à 40 millions d'euros, a été signée à cet effet. Il s'agit de mette en place des mécanismes insufflant une nouvelle dynamique aux secteurs hors hydrocarbures et concurrentiels en prévision de l'intégration dans la zone de libre-échange. Pour asseoir cette coopération avec l'UE, l'Algérie doit diversifier son commerce extérieur. L'UE assure de son soutien technique à l'Algérie dans son processus d'adhésion à l'OMC et celui du démantèlement tarifaire dans le cadre de l'Accord d'association. L'objectif, précise-t-on, est «d'accélérer les délais de dédouanement». En matière de réformes structurelles, la privatisation, l'assistance aux PME et la modernisation du secteur financier doivent bénéficier d'une attention particulière, estime-t-on. L'environnement économique doit être amélioré pour la mise en oeuvre de l'Accord d'association. En plus du renforcement nécessaire des institutions administratives publiques concernées, il est recommandé, en matière de fiscalité, davantage d'efficience «afin de compenser les pertes en droits de douane». La stratégie à adopter doit viser «l'élargissement de l'assiette fiscale et l'accroissement de la transparence de l'imposition». Sur un autre chapitre, l'ouverture des services portuaires et aéroportuaires à la participation privée est recommandée. La commission des relations extérieures de l'UE, avec le concours de la BEI, offre son appui pour la réalisation des études dans ce domaine comme elle se dit disposée à offrir son assistance pour la libéralisation du secteur de l'eau.