On n'arrive pas à quantifier les cas enregistrés dans le cadre de ce phénomène, a précisé le commandant Remili. La venue et l'accessibilité des nouvelles technologies ont favorisé la recrudescence que connaît aujourd'hui le crime organisé. Les réseaux constitués sont, aujourd'hui, incontrôlables. La criminalité informatique menace le monde. Commettre des crimes est devenu possible en un seul clic de souris. «L'Algérie n'est pas à l'abri», a précisé le commandant Ahmed Remili, sous-directeur en criminologie spéciale, en marge du Colloque international sur la sécurité des systèmes d'information au service de la sécurité publique tenu hier, au commandement de la Gendarmerie nationale à Chéraga. Admettant que les banques et compagnies d'assurance ont le couteau sous la gorge, le commandant Remili a précisé, d'autre part, que plusieurs entraves empêchent l'Algérie de lutter convenablement contre ce phénomène. Selon ses propos, le hic majeur réside en la quantification des cas commis. «On n'arrive pas à quantifier les cas enregistrés dans le cadre de la criminalité informatique», précisera-t-il. En dépit de plusieurs tentatives ayant pour but d'endiguer ce phénomène menaçant, «l'Algérie est encore loin d'atteindre les résultats escomptés». Les experts présents hier au colloque tenu à l'occasion de la 3e journée internationale de la société de l'information, ont soutenu, bec et ongles, la nécessité de la formation des cadres. A cet effet, le commandant Remili a déclaré à la presse qu'un centre chargé de former des experts hautement qualifiés chargés de lutter contre la cybercriminalité sera prochainement créé à Bir Mourad Raïs. Comme à chaque fois que l'on évoque un phénomène qui fait ravage en Algérie, l'on montre du doigt l'arsenal juridique qui n'est pas appliqué. Les gendarmes de la brigade de sécurité routière de Aïn Témouchent ont interpellé, vendredi, à la sortie Ouest de la localité de Sidi ben Adda, un narcotrafiquant qui transportait à bord d'un véhicule de marque Renault 25, une quantité de 300 kilogrammes de kif traité. Après cette saisie, les brigadiers verts ont ouvert une enquête. Durant la même journée, un citoyen a remis à la Gendarmerie nationale de Mostaganem un sac en plastique renfermant 30 kilos de kif traité, qu'il a découvert sur la plage de Hadjadj.