Les nouveaux cahiers des charges imposent de nouvelles restrictions différemment appréciées. Les délais nouvellement impartis à respecter entre deux examens de conduite automobile programmés par les auto-écoles ne font pas l'unanimité au sein des écoles de conduite. Si d'aucuns estiment que le cahier des charges en préparation au niveau du ministère des Transports est un outil performant, d'amélioration et de sécurité des conditions de travail des écoles de conduite automobile, communément appelées «auto-écoles», nombreux sont des professionnels qui s'insurgent contre de telles mesures «restrictives» à plus d'un titre. Pour les premiers, le délai actuel de 15 jours entre deux examens reste en effet peu suffisant pour dispenser une formation complète au candidat au permis de conduire. Le délai de quatre semaines, envisagé par le nouveau cahier des charges, serait plus approprié. Ce cahier des charges comprend également des exigences de superficie des locaux des officines des dites auto-écoles. Elles doivent être de 15 mètres carrés pour un véhicule en activité. La dispense des cours de Code de la route doit se dérouler dans un espace suffisant pour un nombre de candidats toujours croissant. Les autres points soulevés par les responsables des auto-écoles sont l'inexistence de circuits aménagés pour le déroulement des examens et le fait de laisser dangereusement seul le candidat à bord d'un véhicule lors d'une manoeuvre de stationnement. Sans la présence de l'inspecteur à bord du véhicule, le danger est menaçant à tout moment, s'inquiètent ces responsables et moniteurs. Certains estiment que les 30 leçons de conduite qui seront probablement imposées à un candidat, pénalisent souvent ce dernier. Le nombre d'heures de conduite ou d'enseignement du Code de la route dépend en effet de nombreux facteurs dont l'âge ou parfois l'expérience acquise en dehors d'une école appropriée. Un candidat peut être plus éveillé ou plus apte qu'un autre. Par ailleurs, une personne âgée a besoin de plus de leçons qu'un jeune homme qui assimile mieux et plus rapidement. Les directeurs d'auto-écoles souhaitent que l'aspect du temps d'enseignement reste du ressort exclusif du moniteur. D'autre part, un responsable d'auto-école, qui préfère garder l'anonymat, nous a fait part de la suspension des examens au mois d'août. «Tout le monde a droit à des vacances, admet-t-il, mais pourquoi une permanence d'examen n'est-t-elle pas instaurée pour ce mois, s'interroge ce même responsable renchérissant». «A-t-on donc pensé aux étudiants et aux travailleurs qui attendent ce mois de congé pour passer leur permis sans s'absenter du travail et sans faire perdre ainsi des milliers d'heures de travail au pays?» Pour revenir à la menace de grève au niveau de tout le pays, certains la qualifient de fantaisiste, alors que d'autres ne sont pas du tout au courant, encore moins de la réunion de la semaine prochaine. L'absence, ou pour le moins le manque de communication, prend ici toutes sa dimension. Il est regrettable que l'on n'ait pu contacter au téléphone M.Tebbakh, président du syndicat des auto-écoles pour avoir de plus amples précisions sur cette action revendicative. Mêmes déboires au sein de la direction des transports de la wilaya où aucun responsable de la filière n'est disponible pour nous éclairer sur cette situation qui inquiète moult candidats et responsables d'auto-écoles.